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Le Bayern contraint à l'exploit contre Porto: "C'est une finale, pour nous"

Membre du carré d'as européen depuis trois ans, le Bayern Munich de Pep Guardiola y joue son avenir, mis en péril par le cuisant échec à Porto (3-1), lors du quart de finale retour de C1 mardi (20h45) dans l'Allianz Arena.

"C'est une finale pour nous. Tout peut se passer en 90 minutes", a répété Guardiola lundi en conférence de presse, comme après la victoire samedi à Hoffenheim (2-0), le score parfait pour se défaire de Porto et maintenir le rêve d'un triplé (avec le titre et la Coupe nationales) comme en 2013.

Mais le Catalan sait aussi combien il est difficile de combler un tel handicap, mission que le quadruple vainqueur de la C1 n'a jamais pu mener à bien en quatre précédentes situations identiques sur la scène européenne.

A Hoffenheim, le coach a tenu un long discours de motivation dans le vestiaire durant lequel il a insisté sur l'importance de "croire en soi et en l'équipe" pour surmonter les moments difficiles, selon le milieu de terrain Sebastian Rode.

A l'épidémie de blessures, qui prive Guardiola d'armes létales comme le Français Franc Ribéry et le Néerlandais Arjen Robben, s'est ajoutée une instabilité défensive à l'image des trois bévues de Xabi Alonso, Dante et Jerome Boateng, fatales lors de la soirée portugaise cauchemardesque.

Sans compter une pointe de crise interne née de la démission du médecin historique Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, en froid avec le coach, pour avoir été mis en cause pour l'échec à Porto.

Bien que le titre national soit presque en poche, un échec en quarts de finale, soit une étape plus tôt que l'an passé face au Real Madrid, pourrait fragiliser la position du coach.

"Je sais dans quel club je suis, que ce n'est pas suffisant d'être champion et vainqueur de la Coupe. Que seul le triplé compte pour des grands clubs comme Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern", a dit le Catalan.


Pas se jeter "comme des kamikazes" 

Pour composer son groupe, Guardiola devrait compter sur le retour, au moins sur le banc dans un premier temps, du meneur d'hommes qu'est Bastian Schweinsteiger.

L'artiste du milieu Thiago Alcantara, qui a maintenu l'espoir en marquant à Porto, a été partiellement préservé samedi tout comme le solide défenseur Jerome Boateng, alors que le capitaine Philipp Lahm a récupéré de la gastro-entérite qui l'a privé du déplacement à Hoffenheim.

"On n'a aucun doute en notre force", a assuré lundi Lahm, insistant sur "l'importance de trouver un bon équilibre en milieu de terrain" pour percer les lignes défensives portugaises si efficaces à l'aller.

Sans toutefois "se jeter vers l'avant comme des kamikazes", a souligné l'ancien capitaine de la Mannschaft.

"Je suis toujours optimiste, surtout quand je joue (...) Après tout, ce ne serait pas un miracle si on gagnait 2-0", a lancé Thomas Müller, fier bavarois prêt à libérer toute la frustration accumulée une semaine plus tôt au stade du Dragon.

En déjouant les pronostics à l'aller, Porto a pris une belle option sur une première demi-finale depuis celle de 2004 en route vers le triomphe sous les ordres de Jose Mourinho.

Toujours invaincue en C1, l'équipe du novice Julen Lopetegui a préservé de l'énergie en présentant une équipe B pour réussir son samedi dernier test contre l'Academica Coimbra (1-0) et rester premier dauphin de Benfica en championnat.

"Mais rien n'est joué, on sait combien cela peut être difficile à Munich", a insisté l'ailier Ricardo Quaresma, auteur d'un doublé à l'aller.

Surtout que Lopetegui devra remanier sa défense avec les suspensions des latéraux Danilo, le futur Merengue, et Alex Sandro.


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