Accueil Actu

Lukaku ne sera jamais tranquille: "Avec moi, c'est toujours Rom a fait ça, Rom a fait ci"

Romelu Lukaku est-il si bon que ça? Les critiques commencent à poindre en Angleterre malgré les statistiques impressionnantes mais l'attaquant belge de Manchester United n'y prête aucune attention avant d'affronter Benfica mercredi en Ligue des champions.

La moisson a de quoi faire saliver: 11 buts lors de ses 11 premiers matches avec les "Red Devils". Au total, 16 réalisations en 14 sorties même en ajoutant ses performances en sélection.

Le colosse régale sur le plan comptable, réussissant son intégration dans l'un des plus grands clubs du monde. De quoi lui valoir des éloges de son entraîneur José Mourinho: "A chaque étape de sa carrière, il a saisi l'opportunité. Depuis son premier prêt à West Bromwich, il s'est battu pour progresser. Son désir de jouer dans une équipe de Ligue des champions a toujours été très fort."

Après une première année frustrante à Old Trafford, le Portugais a analysé les manques de son équipe: une milieu défensif dominateur et un attaquant déménageur. Il a eu Nemanja Matic (Chelsea) et Lukaku. Depuis tout roule ou presque: les "Red Devils" laissent planer une impression de puissance, ils occupent la deuxième place de Premier League à deux points du leader Manchester City après le nul à Liverpool samedi (0-0), et trônent en tête du groupe A de C1 dans le sillage de deux succès faciles contre Bâle (3-0) et le CSKA Moscou (4-1).


Indispensable 

Mais, dans cet océan de bonheur et de bons résultats, des vaguelettes sont apparues à l'horizon après le match nul d'Anfield. Les critiques ont commencé à prendre corps dans la presse, mettant en avant le match transparent du Belge à Anfield et ses statistiques médiocres face aux grosses écuries anglaises du "Big Six".

Face à Chelsea, Tottenham, Liverpool, Arsenal, Manchester City et Manchester United (qu'il a rejoint cet été en provenance d'Everton), Lukaku a uniquement marqué 15 buts en 57 matches.

Les critiques pointent aussi que "Rom" a inscrit de nombreux buts tardifs qui n'ont pas changé la physionomie des matches, ni même apporté de victoire à ManU.

"Je n'y pense pas vraiment, je passe à autre chose. Je sais que les attentes sont vraiment importantes, mais j'aime ça", se défend Lukaku.

"Quand j'étais à Everton, nous avions un autre état d'esprit. C'était parfois difficile de jouer contre certaines équipes alors que nous ne jouions pas pour gagner et que nous ne nous créions pas beaucoup d'occasions, explique l'attaquant de 24 ans. Maintenant, je suis dans une équipe qui veut gagner contre les gros, donc je pense que la situation va changer."


Chanson osée 

"Je ne me mets pas de pression, assure-t-il. La plus grosse pression, c'était lors de la SuperCoupe d'Europe contre le Real Madrid (défaite 2-1 malgré un but de Lukaku, NDLR), car c'était le match que tout le monde allait regarder et se demander: Va-t-il y arriver? Ce match m'a libéré de tout ça."

"Beaucoup d'attaquants manquent plus d'occasions que moi, mais avec moi, c'est toujours Rom a fait ça, Rom a fait ci. (...) Je suis détendu vis-à-vis de ça", insiste le N.9 formé à Anderlecht.

Reste qu'en seulement quelques mois, et n'en déplaise à la critique, l'Anversois est devenu indispensable, comme le laissaient présager les 85 millions déboursés par ManU cet été.

Le retour de Zlatan Ibrahimovic cet hiver viendra-t-il tout changer? En attendant Ibra et ses frappes "kung-fu", Old Trafford se régale des coups d'épaule de Lukaku.

Tellement d'ailleurs, que le joueur est le héros d'une partie du public qui a concocté une chanson osée en son honneur. Un texte qui rendait hommage à la taille de ses attributs et a été jugé "offensant et discriminatoire" par les associations anti-racistes.

"Il n'y avait pas de mauvaise intention de la part des fans, mais maintenant il faut passer à autre chose", a assuré Lukaku après cette comparaison flatteuse.

À la une

Sélectionné pour vous