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Real-Atlético: l'intouchable Zidane face à l'indispensable Simeone

Une rencontre au sommet à suivre en direct vidéo dès 20h sur Club RTL et sur notre site internet www.rtlsport.be!

Adulés comme joueurs, idolâtrés comme entraîneurs, Zinédine Zidane et Diego Simeone semblent indéboulonnables au Real Madrid et à l'Atletico. Au point de pouvoir aborder sans pression négative leurs retrouvailles mardi en demi-finale aller de Ligue des champions (20h45), revanche de la finale 2016.


Admirés des supporters

Avant le derby de mardi, tout autre entraîneur redouterait une déroute susceptible de hâter un licenciement. Mais sans doute pas "Zizou" (44 ans), auréolé d'un sacre européen l'an dernier dès sa première saison comme entraîneur, et pas "El Cholo" (47 ans), l'homme qui a transfiguré l'Atletico depuis sa nomination en 2011.

Zidane, pour le public merengue, c'est l'homme de la Ligue des champions: auteur d'une volée d'anthologie en finale pour remporter la "Novena", la 9e C1 de l'histoire du club en 2002; entraîneur adjoint en 2014 pour la "Decima", 10e trophée; et technicien principal en 2016 pour la "Undecima", la 11e.

A l'applaudimètre du stade Santiago-Bernabeu, l'ancien meneur virtuose du Real (2001-2006) et de l'équipe de France reste intouchable pour les supporters, qui apprécient son élégance et sa communication bienveillante.

Côté Atletico, on aime davantage l'engagement, le combat et l'abnégation. Des qualités dont le milieu défensif Simeone n'était pas dépourvu avec l'Atletico (1994-1997 puis 2003-2004).

L'Argentin salue souvent le soutien sans faille des supporters "colchoneros". Et le stade Vicente-Calderon, en réponse, a dédié un chant à l'Argentin: "Olé, olé, olé, +Cholo+ Simeone!".


Aimés des joueurs

Dans leur vestiaire respectif, ces deux-là savent se faire respecter.

Tel un grand frère, Zidane a su apprivoiser la star Cristiano Ronaldo, qui a rapidement vanté l'"empathie" du Français. Qui d'autre que "ZZ" aurait pu contraindre régulièrement au repos "CR7", boulimique de matches et de buts ?

"Ce n'est pas facile de gérer ces joueurs", a rappelé le président du Real, Florentino Pérez, dans un entretien avec l'AFP en décembre. "Et le trait d'union entre eux, c'est Zinédine Zidane."

De son côté, Simeone joue davantage d'une image de père fouettard, pour qui "l'effort ne se négocie pas".

Mais "El Cholo" peut aussi se faire protecteur quand un joueur est dans le doute, comme Kevin Gameiro cet hiver: "C'est un joueur que nous adorons", l'a défendu l'Argentin. Et l'attaquant français s'est remis à marquer.

Bref, c'est un mentor écouté. "Il m'a fait progresser, je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre avec lui", résume Antoine Griezmann.


Appréciés des dirigeants

Sauf cataclysme, il n'y aucune raison apparente pour que ces deux techniciens, chacun sous contrat jusqu'en 2018, partent cet été.

Zidane a certes laissé planer un petit doute en déclarant qu'il n'était pas en train de planifier la saison prochaine, mais c'était sans doute une manière de focaliser l'attention sur la campagne en cours. "Je suis concentré uniquement sur le match de demain (mardi). Ensuite, ce qui arrivera, je n'en sais rien et cela ne m'intéresse pas", a-t-il lancé lundi.

Son président l'a toutefois rassuré: Zidane restera au club "à vie" et signera une prolongation de contrat "quand il le souhaitera", a dit Pérez à l'AFP. Ce sera d'autant plus vrai si le Français parvient dans les prochaines semaines à conserver la couronne européenne et à reconquérir la Liga, qui échappe au Real depuis 2012...

De son côté, Simeone avait semblé fatigué après la finale 2016, avant d'écourter son contrat de 2020 à 2018, geste très inhabituel dans le football. Mais il a répété ces dernières semaines qu'il comptait bien être là la saison prochaine pour inaugurer le nouveau stade de 70.000 places du club.

Il a même récemment ouvert la porte à une prolongation de contrat. Et ses dirigeants, qui mesurent le chemin parcouru avec lui, espèrent forcément le garder.

Pour un entraîneur, c'est un vrai luxe: il n'y aura pas d'épée de Damoclès mardi au stade Santiago-Bernabeu. Seulement un duel au sommet entre deux figures incontournables du football mondial.

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