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Un nouveau départ sous haute surveillance pour Serge Aurier à Tottenham: "J'étais comme emprisonné au PSG"

"Je vais te tuer": Mauricio Pochettino a prévenu sa recrue Serge Aurier avant les débuts de Tottenham en Ligue des champions mercredi contre Dortmund. L'Ivoirien, à l'expérience tourmentée avec le PSG, n'a pas le droit à l'erreur.

Chez les "Spurs", on ne rigole pas avec la discipline et l'entraîneur argentin a marqué le coup avec l'arrière droit, à peine les valises d'Aurier posées au début du mois.
 
"Je lui ai dit: "Je vais te tuer". Je vais lui mettre un coup de boule (s'il commet un écart)", explique le technicien, relatant sa première discussion avec le latéral, fixant ainsi des limites à son joueur arrivé pour 25 millions d'euros dans les dernières heures du mercato.
 
"C'était positif. Nous avons longuement parlé. Il sait très bien qui nous sommes, ce que nous attendons de lui et l'importance que nous accordons à l'attitude dans l'équipe, pas seulement pour lui, mais pour tous les joueurs", continue Pochettino. "J'ai confiance en lui. Je crois qu'il peut avoir du succès ici et nous aider à atteindre nos objectifs."
 
A Londres, aucun débordement ne sera toléré. D'autant plus que sportivement, Aurier, qui a été recruté après le départ de Kyle Walker vers Manchester City, aura de la concurrence.
 
Il devra passer devant Kieran Trippier (26 ans), qui avait peu à peu évincé Walker en fin de saison dernière, au point de connaître sa première sélection avec l'équipe d'Angleterre en juin contre la France.
 
Aurier devra aussi se méfier de l'espoir Kyle Walker-Peters (20 ans), qui avait impressionné en étant nommé homme du match lors de la victoire contre Newcastle en août (2-0).
 
La marge de manoeuvre n'est donc pas énorme, mais il aura sa chance, en repartant de zéro, a promis son nouvel entraîneur.


"Je ne le connais pas d'avant"
 
Il en a les moyens, car du talent, l'Ivoirien, âgé de 24 ans, en déborde. Il fut l'un des hommes forts de l'immense saison parisienne 2015-2016, marquée par le triplé championnat-Coupe de France-Coupe de la Ligue.
 
Mais, bien que blagueur et apprécié dans le vestiaire, Aurier traîne comme un boulet sa mauvaise réputation, à commencer par sa fameuse vidéo sur les réseaux sociaux de février 2016 dans laquelle il avait notamment qualifié de "fiotte" Laurent Blanc.
 
En septembre 2016, il avait aussi été condamné à deux mois de prison ferme pour une altercation avec la police (une peine depuis aménagée, en attente du procès en appel).
 
"Je suis quelqu'un qui aime passer à autre chose, assure Pochettino. Je ne le connais pas d'avant. Pour lui, c'est un nouveau chapitre qui s'ouvre."


"J'étais comme emprisonné"
 
Aurier n'en demande pas plus après une dernière année parisienne compliquée, coincé entre un marquage serré des dirigeants du PSG et l'ascension du Belge Thomas Meunier à son poste.
 
"J'étais comme emprisonné, je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais plus m'exprimer. (...) Il fallait que je me tienne à carreau tous les jours, mais au bout d'un moment je ne me sentais plus à l'aise (...) Je devais retrouver quelque chose qui me donne du plaisir", a confié récemment Aurier.
 
Pour en prendre, il faudra en donner. Mais l'ancien Toulousain pourra compter sur un guide à Tottenham, en la personne de son ancien coéquipier du "Téfécé" Moussa Sissoko.
 
Après une saison au purgatoire, l'international français a regagné la confiance de Pochettino, qui l'a félicité samedi pour sa performance contre Everton (3-0).
 
Avec un peu de chance, il pourra aider Aurier à trouver les clefs de sa "prison" dorée.

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