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Nouvelles monoplaces, nouvelles rivalités, avec Ferrari contre Verstappen et Hamilton? La question qui taraude la Formule 1 va trouver sa réponse lors du premier Grand Prix de la saison à Bahreïn de vendredi à dimanche.
"C'est une toute nouvelle ère pour notre sport et tout peut arriver", résume le champion en titre Max Verstappen. "Tout est si nouveau qu'il y a beaucoup d'inconnues avant la première course."
En effet, le nouveau règlement technique, qui a complètement changé l'aérodynamique des monoplaces, est censé réduire les écarts de performance.
On attend tout de même encore les principaux protagonistes de 2021: le Néerlandais de Red Bull, 24 ans, sacré au bout du suspense --et dans la polémique--, ainsi que le Britannique de Mercedes, 37 ans, toujours en quête d'une huitième couronne mondiale record.
On entrevoit aussi le retour de Ferrari, qui entend profiter de ces changements pour renouer avec le succès après deux saisons blanches.
Au vu des essais de pré-saison, déjà sur le circuit bahreïni de Sakhir, la Scuderia semble en avoir les moyens dès cette première manche sur 23 (un record!).
- "Ferrari semble plus rapide" -
"Ils sont rapides, ça se voit clairement autant dans les longs relais que les courts", remarquait Verstappen la semaine dernière. "Ferrari semble être la plus rapide et peut-être Red Bull, ensuite nous ou McLaren, je ne sais pas", estimait pour sa part Lewis Hamilton.
Et le Britannique de prévenir: "Pour le moment, je ne pense pas que nous allons nous battre pour la victoire mais la voiture a le potentiel pour y arriver" dans l'avenir.
Réalisme? Fatalisme ? Bluff? L'an dernier, Hamilton était parvenu à s'imposer à Bahreïn après avoir été dominé par Red Bull pendant toute la pré-saison (avant de lutter pour le titre jusqu'au dernier tour du dernier GP). Cette fois, le septuple champion du monde l'assure, la situation est différente.
"Mon ressenti est qu'on est encore un petit peu derrière Red Bull, affirme pour sa part Charles Leclerc, le Monégasque de Ferrari. A quel point, je ne sais pas. Le point d'interrogation reste Mercedes. On ne sait vraiment pas où ils sont comparés à nous pour l'instant."
Quant à Verstappen, il affiche des ambitions euphémisées connaissant son tempérament de gagneur tendance couteau entre les dents. "La voiture a l'air bien et l'équipe est dans une bonne position, commente le Néerlandais. La chose la plus importante pour nous à Bahreïn est de réaliser un week-end stable, sans trop de problèmes, et nous espérons marquer un bon nombre de points."
- Vettel positif au Covid-19, Ricciardo de retour -
Pour McLaren (qui retrouve l'Australien Daniel Ricciardo guéri du Covid-19), Aston Martin (privée de l'Allemand Sebastian Vettel, positif et remplacé par son compatriote Nico Hülkenberg), Alpine, AlphaTauri, Haas, Williams et Alfa Romeo, les positions ne sont pas non plus assurées.
Les qualifications à la tombée de la nuit samedi (18h00 locales/16h00 françaises) donneront les premiers éléments de réponse. La course à la même heure dimanche confirmera.
Ce GP sera aussi l'occasion de vérifier si le changement de règlement tient toutes ses promesses et permet aux monoplaces de se suivre de plus près et aux pilotes d'attaquer plus aisément.
Les essais libres vendredi pourraient par contre être perturbés par les vents forts qui soufflent sur l'île depuis mercredi.
Hors piste, comme chaque année depuis la révolte chiite de 2011 à Bahreïn, des ONG et des parlementaires européens prennent aussi la parole contre les violations des droits humains dans le royaume et le sort des prisonniers politiques, dont l'un a écrit à Hamilton pour le remercier de son soutien.
A l'aune des sanctions sportives imposées à la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, ceux-ci dénoncent également l'inaction des organisateurs du championnat face à la campagne militaire au Yémen de plusieurs pays de Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn) qui accueillent la F1.