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La rocambolesque fin de saison 2021 est encore bien dans tous les esprits alors que débute l'édition 2022 du championnat du monde de Formule 1 dimanche à Sakhir pour le premier rendez-vous au calendrier.
Le GP de Barhein sentira encore le souffre d'un titre remporté dans le dernier tour à Abou Dhabi par le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) devant le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), le privant d'un 8e titre mondial, et qui aura fait couler beaucoup d'encre, coûtant notamment sa place de directeur de course à Michael Masi.
Mercedes pas au top ?
A l'issue du deuxième week-end d'essais à Sakhir ce week-end, Hamilton a affirmé que Mercedes ne serait pas capable de rivaliser en début de saison à cause de problèmes sur sa monoplace. Un pessimisme dont s'est moqué Verstappen. "C'est toujours comme ça. Si cela marche bien ou qu'une écurie qu'on attend va bien, c'est 'oh non, nous ne sommes pas favoris'. Mais une semaine après une fois que les résultats sont là, le discours change et c'est 'oh, on a complètement tout changé cette semaine. Pas normal, un travail incroyable. Bravo à tous les gens de l'usine'", a ironisé Verstappen qui pointe cependant Ferrari comme un concurrent à suivre en début de saison. "Ils ont clairement une voiture très stable pour le moment avec très peu de problèmes. Cela a l'air de bien marcher."
Un avis partagé qui place l'Espagnol Carlos Sainz Jr et le Monégasque Charles Leclerc parmi les favoris cités par Christian Horner le patron de Red Bull qui cite aussi les siens, Mercedes, McLaren ou encore Alpine.
L'atmosphère dans les paddocks est marquée aussi par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le GP de Sotchi, prévu le 25 septembre, a été annulé et le pilote russe Nikita Mazepin a perdu son volant chez Haas.
Nouvelles voitures
Les monoplaces, plus lourdes, pèsent désormais 798 kg (contre 752 kg). Leur look est plus massif avec de nouveaux pneus plus grands (jantes de 18 pouces contre 13, roues de 72 cm de diamètre contre 66).
Concernant l'aérodynamique, plutôt que de créer de l'appui avec des ailerons avant et arrière très travaillés et de nombreux appendices sur le châssis, les monoplaces utiliseront l'effet de sol, comparable à un effet de ventouse sous la voiture.
Nouveau budget
Le plafond budgétaire instauré l'an dernier sera encore réduit. En 2022, le budget annuel est fixé à 140 millions de dollars pour 21 courses (puis 1,2 million supplémentaire pour chaque course supplémentaire) - contre 145 millions en 2021.
Pour éviter le fiasco de Spa-Francorchamps où l'an dernier, sous le déluge, le GP s'est terminé après deux tours seulement effectués derrière la voiture de sécurité, la F1 se réforme avec un nouveau barème de points selon la distance parcourue.
Nouvel arbitrage
Après les décisions controversées du désormais ancien directeur de course Michael Masi en décembre dernier à Abou Dhabi, la F1 change son arbitrage.
Deux directeurs de course officieront en alternance, appuyés par l'arrivée d'une "salle de contrôle de course virtuelle" sur le modèle de l'arbitrage vidéo (VAR) du football.
Courses sprint toujours là mais adaptées
La F1 a testé en 2021 un format de course sprint qualificative. Leur nombre restera trois: Émilie-Romagne (24 avril), Autriche (10 juillet) et Brésil (13 novembre), mais ils offriront plus de points au championnat: de 8 pour le premier à 1 pour le 8e, alors qu'en 2021 seuls les trois premiers obtenaient des points.