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Une partie des revenus d'Angel Di Maria et Javier Pastore, stars argentines du PSG, transite par des paradis fiscaux grâce à un système mis en place par un groupe d'agents argentins, révèle Mediapart dans le cadre des "Football Leaks".
Les revenus des deux joueurs liés à leurs droits d'image sont ainsi versés à des sociétés écrans aux Pays-Bas, qui les reversent ensuite à des sociétés basées dans des paradis fiscaux. "Grâce à ce système, les clubs et les sponsors n'ont pas à verser l'argent directement dans des paradis fiscaux. Ils peuvent plaider l'ignorance en payant aux Pays-Bas, où beaucoup de sponsors ont d'ailleurs eux-mêmes leur siège, comme Nike et Adidas", précise le site d'investigations.
Di Maria aurait par exemple exigé que des sommes lui revenant, pour du sponsoring ou des transferts, soient versées sans mention de son nom sur le compte de sociétés enregistrées dans des paradis fiscaux ou liées à d'autres firmes immatriculées dans de tels territoires. Une société basée à Amsterdam, baptisée Kunse, aurait servi à de tels transferts d'argent.
Un système similaire a été découvert concernant Pastore, qui a donné en 2010 mandat à la société néerlandaise Orel pour commercialiser ses droits à l'image. Orel reverse elle aussi 94% de l'argent collecté par le sponsoring à Klizery SA, une société enregistrée en Uruguay, pays sud-américain à la fiscalité avantageuse
Le système permettant cette évasion fiscale serait pratiqué par cinq agents argentins: Hernan Berman, Jorge Prat-Gay (frère d'Alfonso Prat-Gay, actuel ministre argentin des Finances), Eugenio Lopez (l'agent argentin de Di Maria), Marcelo Simonian (celui de Pastore) et Jorge Cyterszpileren, le premier agent de Diego Maradona.
Les documents Football Leaks révèlent qu'un certain Carlos Rivera se tient derrière tous ces montages financiers. Co-propriétaire du groupe financier Grupo Alhec, il était vice-président de la chambre argentine des agents de change.
