Accueil Actu

Jeux de Lumière aux 24H de Spa

Qui dit course de 24 Heures dit course de nuit, et donc éclairage. Eclairage pour voir, être vu, et même … intimider.

Certes c’est une course automobile, mais c’est à la nuit tombée que les " 24 heures " prennent toute leur dimension grâce au ballet de lumières qui illumine l’épreuve. Sur le coup de 21h00 les stands s’illuminent de blanc alors que la pit-lane est plutôt orangée, de la sortie du bus-stop jusqu’au pied du Raidillon, en passant par l’épingle de la source. Un spectacle étonnant, chaud, multi-color et en perpétuel mouvement grâce aux voitures qui défilent sans arrêt avec elles aussi leur couleurs lumineuses. Et il y en a beaucoup sur une voiture, chacune avec un rôle déterminé. Les phares bien sûr, ils développent trois à quatre fois plus d’intensité que ceux de la voiture de série, de l’intérieur cela permet d’éclairer la piste du raidillon à la source, soit plus de 6 kilomètres sans aucune autre source de visibilité. Aucune limite n’est posée, les équipes peuvent ajouter autant de phares qu’elles le souhaitent, on y trouve donc sur une même voiture, des Halogènes, des LED et même des Laser, technologie ultime de l’éclairage avec une lumière très claire et dont le spectre peut être réglé avec beaucoup de précision.

Portes et pare-brises

Autre source de brillance, les portières munies de leurs numéros rétro-éclairés. Parce que dans la nuit impossible pour quiconque de lire un numéro. Les phares éblouissent le spectateur ou le mécanicien, et lorsque l’on sort du faisceau, la voiture non-éclairée est noire. Du coup, cet éclairage dans la portière, permet d’identifier la voiture et ses pilotes, et même la catégorie, les pros ayant des numéros noirs sur fond blanc, les pro-am, des N° blancs sur fond noir. Autre indication lumineuse destinée au public, sur le pare-brise, la position de la voiture.


copyright LPR Photography

Reste à éclairer –renseigner- les mécaniciens sur la voiture qui rentre au stand, ou la voiture à panneauter. Là aussi il a fallu trouver une astuce pour qu’ils puissent distinguer les différentes voitures de leur team, parce que quand elles arrivent dans la pit-lane tous feux allumés, impossible de voir quoi que ce soit. Certaines ont donc une antenne illuminée, verte ou bleue, d’autres quelques LED alignées derrière le pare-brise comme sur la BMW N°45, chez Bentley c’est le contour de la calandre qui s’allume. En fonction de l’endroit, de la forme ou de la couleur de cet artifice, les mécaniciens savent exactement à qui ils ont à faire. Tout cela donne lieu à un énorme ballet luminescent chamaré.


copyright LPR Photography

Intimidant

Beau mais aussi efficace, et plus qu’on ne le croit même parce que les pilotes dans leur cockpit exploitent les phares comme arme d’attaque. Même de loin ils lancent de grands appels de phares vers la voiture qui les précède. Le pilote est partiellement aveuglé, et peut difficilement estimer la vitesse de celle qui arrive derrière. Un stratagème qui ne fonctionne pas entre top team et top pilotes, mais qui peut fonctionner sur des voitures plus lentes. Très stratégiques ces feux finalement. 

Philippe Jacquemotte

À la une

Sélectionné pour vous