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Pompier à Liège, Jérôme Martiny a terminé le Dakar pour la troisième fois... et il ne s'arrêtera pas là: "L’engouement autour de moi, ça motive"

Le "Rallye Dakar" est l’une des courses automobiles les plus connues au monde. Inaugurée en 1978, cette course rassemble chaque année, entre fin décembre et début janvier, voitures traditionnelles, 4x4, motos et camions. Tous les ans, de nombreux pilotes, amateurs ou professionnels, se lancent dans la grande aventure du "Dakar". Parmi eux, depuis trois ans, un Liégeois, Jérôme Martiny. Ce pompier professionnel est un amateur de moto de la première heure. Monté sur une bécane pour la première fois à l’âge de quatre ans, ce fier trentenaire a terminé son troisième Dakar consécutif. Nous avons pris de ses nouvelles après cette aventure éprouvante.

"Je suis très content de ma performance de cette année. C’était plus compliqué que les deux premières fois, car j’étais dans une autre catégorie, plus exigeante", explique-t-il. En effet, pour le Dakar 2024, Jérôme Martiny s’était lancé un défi : il avait opté pour un Dakar sans assistance, expérience nouvelle pour lui. Dans cette catégorie, intitulée "Original by Motul", il a réussi l’exploit de terminer deuxième. "C’est une catégorie où on est seul, on fait tout soi-même", explique-t-il. "On dort dans une tente, on reçoit simplement une paire de roues, un sac de couchage et quelques autres objets nécessaires. C’est beaucoup plus dur physiquement et mentalement, forcément".

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La passion d’une vie

Participer au mythique Dakar à seulement 36 ans, ça n’est pas banal. Seulement, pour Jérôme, c’est l’aboutissement de la passion de sa vie. "C’est une histoire de famille. Je fais du moto-cross depuis tout petit. En 2021, pendant le covid, je comprenais que je n’allais pas pouvoir en refaire pendant un moment. Je regardais le Dakar à la télévision et j’ai fait part à ma femme de mon envie d’y participer. Tout était lancé".

Quelques appels à des amis désireux de participer et à quelques éventuels sponsors plus tard, la machine vers le Dakar 2022 était lancée. "J’ai dû faire une course en Andalousie pour me qualifier puis j’ai participé au rallye du Maroc, j’ai découvert ce qu’étaient les dunes. Je me suis fait remarquer et rapidement des sponsors se sont manifestés".

Des sponsors plus que nécessaires, car la participation a un tel événement, qui se déroule en Arabie Saoudite depuis 2020, coûte énormément d’argent, comme le rappelle Jérôme. "Il faut compter entre 50.000 et 60.000 euros en tout", note-t-il. Heureusement, tout est pris en charge par ses partenaires et des événements que le pilote organise lui-même. "C’est une préparation longue de plusieurs mois. Entre septembre et décembre, j’organise des marches, des courses de moto pour financer aussi de mon côté. Il faut se préparer mentalement et physiquement, car c’est très exigeant".

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Une famille unie derrière lui

Des mois de préparation, plusieurs semaines par an à l’étranger et des sacrifices pour une passion : derrière ce cocktail se cache souvent l’appui d’une famille unie. Pour Jérôme, ce schéma se répète dans son cocon familial. "Ma femme est rapidement tombée dedans lorsqu’on s’est rencontré", explique-t-il. "Elle m’a suivie un peu partout dans mes aventures, c’est désormais une vraie mordue. Maintenant qu’on a les enfants, elle reste un peu plus à la maison et ce sont désormais eux qui prennent goût à la moto".

De fait, les week-ends sont désormais toujours consacrés à la moto… mais pour les enfants du couple. "Mon fils est au moto-cross chaque week-end. C’est une affaire de famille, la mienne et la belle-famille suivent aussi", se réjouit le motard.

Et après ?

Rentré du Dakar avec une 25ème place toutes catégories confondues, sa meilleure performance (il avait été deux fois 31ème en 2022 et 2023), Jérôme Martiny n’en a pas pour autant fini avec le Dakar. Sa décision est prise : il sera là pour l’édition suivante !

"Les sponsors sont ravis de ma performance. Dans ma catégorie, j’ai fini deuxième, j’ai pu aller sur le podium, beaucoup de médias parlent de moi, cela fait de la visibilité et de la publicité pour eux", explique-t-il. "Si rien ne bouge d’ici-là, je repartirai sur le même modèle que cette année en essayant d’encore faire mieux. L’engouement autour de moi, cela motive beaucoup !"

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