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Athlétisme: Mayer tout proche du sacre mondial à Londres

Kevin Mayer a poursuivi samedi sa domination sur le décathlon des Mondiaux-2017 à Londres où le titre lui tend les bras, à deux épreuves du terme de la compétition.

Le vice-champion olympique est donc en passe de réussir son pari. Grandissime favori depuis la retraite du double champion olympique et recordman du monde (9.045 points) Ashton Eaton, le Français a jusque-là parfaitement assumé son statut et se dirige tranquillement, à 25 ans, vers le premier sacre mondial de sa carrière.

Après avoir survolé les cinq premières épreuves vendredi, Mayer a continué sur sa lancée samedi avec un nouveau record personnel au 110 m haies (13 sec 75), son 3e des Championnats du monde après ceux du 100 m (10 sec 70) et du 400 m (48 sec 26), battus la veille.

Après un lancer du disque assuré à 47,14 m, il s'est toutefois fait une très grosse frayeur au saut à la perche en s'y prenant à trois fois avant de passer 5,10,m. Mais plus de peur que de mal pour le Français qui totalise 7.237 points, devant les deux Allemands Rico Freimuth (7.121 points) et Kai Kazmirek (7.021 points). Il faudrait désormais une énorme catastrophe pour le voir flancher, à deux épreuves de la fin (javelot, 1.500 m).

Autres bonnes nouvelles dans le camp français: les qualifications des relais 4x100 m hommes et des deux quatuors du 4x400 m (hommes et dames) pour les finales. Seul le 4x100 m dames est passé à la trappe.

- Relais prometteurs -

"On est content, on est en finale. On avait la capacité de le faire et il fallait le faire. C'est une bonne course dans l'ensemble, mais il y a encore moyen de s'améliorer", a réagi Christophe Lemaitre, dernier relayeur du 4x100 hommes bleu, 2e de sa course derrière la Jamaïque d'Usain Bolt.

"On va essayer de ramener une médaille", a de son côté déclaré Jimmy Vicaut.

Avec le 4e temps des séries en 38 sec 03, le podium ne semble pas si inaccessible pour les sprinteurs français.

Mais pour les spectateurs du stade olympique le principal évènement de la matinée a été l'apparition de la légende Usain Bolt dans l'équipe jamaïcaine. L'homme le plus rapide de tous les temps (9 sec 58 au 100 m, 19 sec 19 au 200 m) vit sa dernière journée d'athlète de haut niveau et il tenait à la savourer pleinement, lui qui se contentait souvent de ne participer qu'aux finales des relais.

A quelques heures de ses adieux, Bolt a fait du Bolt: sourire aux lèvres, il a longuement applaudi un public aux anges, qui l'a largement ovationné, et n'a pas hésité à faire le clown pour les caméras ou avec la mascotte de la compétition. A chaque gros plan sur le Jamaïcain sur l'écran géant, les fans se sont enflammés, heureux de profiter des ultimes foulées de la star et conscients de vivre un moment d'Histoire.

La Jamaïque n'a réussi que le 3e temps des séries (37 sec 95) derrière les Etats-Unis de Justin Gatlin et de Christian Coleman, auteurs du meilleur chrono (37 sec 70), et la Grande Bretagne (37 sec 76). Mais l'essentiel était ailleurs.

"Il n'y a pas de mots pour décrire ce que je ressens. L'énergie du stade est exceptionnelle, c'est dur pour moi d'être triste vu l'énergie que je reçois", a expliqué Bolt, qui rêve d'une fin de parcours en apothéose lors de la finale programmée à 22h50 françaises.

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