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Fusion Racing et Stade Français: la Ligue joue la montre

Une réunion de sortie de crise vendredi... veille du match de Top 14 que refusent de disputer les joueurs du Stade Français, opposés au projet de fusion avec le Racing: la Ligue nationale de rugby (LNR) a joué mercredi la montre et l'apaisement dans ce dossier explosif.

Branle-bas de combat dans les coulisses. Mercredi, au lendemain du vote par les joueurs du Stade Français d'une grève illimitée tant que ne sera pas retiré le projet de fusion dès la saison prochaine, annoncé lundi à la surprise générale par leur président Thomas Savare et celui du Racing 92, Jacky Lorenzetti, la LNR a pris les choses en main.

Elle a ainsi convoqué toutes les parties prenantes à une réunion vendredi à son siège à Paris pour sortir de l'impasse.

Le temps presse. Le lendemain, le Stade Français doit en effet disputer son match de Top 14 à Castres... ou plutôt ne pas disputer, puisque ses joueurs ne fouleront pas un terrain de rugby tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause.

Ce qui entraînerait le forfait du club parisien, synonyme d'une perte de deux points au classement, et un gain de cinq points pour le CO. Et au bout de trois forfaits, un forfait général serait prononcé à l'encontre du Stade Français, et tous les points acquis contre lui seraient retirés aux autres équipes.

Les conséquences seraient donc immenses sur la lutte pour la qualification en phase finale du Top 14, ainsi que sur la course au maintien.

- La Fédération contre -

Une extrémité que ne veut pas connaître le président de la Ligue Paul Goze, qui a donc convoqué les protagonistes (Savare, Lorenzetti, les représentants des joueurs et des entraîneurs des deux formations) à une réunion de sortie de crise vendredi.

Un peu plus tard mercredi, Goze s'est dit persuadé qu'"à partir du moment où il y a dialogue, une solution peut être trouvée", devant la presse au sortir du comité directeur de l'institution.

Présents comme Lorenzetti, Savare et le numéro 2 de la Fédération française de rugby (FFR) Serge Simon n'ont eux souhaité faire aucun commentaire.

Mais le président du syndicat des joueurs professionnels (Provale), Robins Tchale Watchou, a en quelque sorte parlé pour Simon, lancé avec la FFR et son président Bernard Laporte dans une guerre ouverte avec la Ligue sur le statut des joueurs internationaux.

Tchale Watchou a confirmé que la Fédération, qui s'était dite lundi "choquée" et "très étonnée" d'apprendre par voie de presse ce projet de fusion, était contre celui-ci.

Simon, ancien joueur du Stade Français avec... Laporte comme entraîneur, a dit "de façon très très claire la désapprobation de la Fédération sur le fond et la forme" quant à ce projet, a ainsi déclaré le président de Provale.

- Pendant ce temps au Racing... -

A Toulon, les joueurs et l'encadrement du club ont décidé d'exprimer leur "soutien" aux Parisiens. Ils porteront un brassard rose, la couleur du Stade Français, dimanche à Grenoble en championnat, en attendant une sortie de crise.

Sur ce point, Tchale Watchou a salué le dialogue initié par Goze, tout en restant ferme.

"Dans un climat de tension, il faut laisser la place au dialogue, mais la condition des joueurs pour que le préavis de grève soit levé, c'est qu'il y ait l'arrêt définitif et total de ce projet de fusion" a-t-il estimé, voulant "trouver une issue favorable".

"Dans un climat de tension, il faut laisser la place au dialogue, mais la condition des joueurs pour que le préavis de grève soit levé, c'est qu'il y ait l'arrêt définitif et total de ce projet de fusion" a-t-il estimé, voulant "trouver une issue favorable".

Il devait rencontrer dans l'après-midi les joueurs du Stade Français, dont il a obtenu mandat pour mener les négociations, afin de leur rendre compte des derniers développements.

Mais "à eux de décider ce qu'ils veulent faire" a-t-il souligné.

A quelque 20 kilomètres de là, le joueur du Racing Yannick Nyanga n'avait lui "pas envie de parler" à la presse de cette fusion qui "(le) dépasse".

L'entraîneur des avants Laurent Travers a lui évacué les questions sur le risque que le championnat soit faussé: "ce n'est pas à l'ordre du jour".

Admettant que "tout le monde était perturbé", il s'est montré plus loquace sur son futur poste d'entraîneur (avec Laurent Labit) de la nouvelle entité.

Celui-ci lui a été proposé "il y a une dizaine de jours, juste avant le match de Grenoble (le 4 mars, ndlr)", et cela ne leur est "pas venu à l'idée de refuser". Un futur poste soumis aux aléas de la crise actuelle.

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