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Fusion Racing-Stade Fançais: pour Carizza, "On ne va pas se cacher, cela a été difficile"

L'épisode de la fusion avortée avec le Stade Français a été un moment "difficile" à vivre pour les joueurs du Racing 92, a dit mercredi le deuxième ligne argentin Manuel Carizza, "très fier" dont le groupe l'a géré avant de recevoir sous "tension" samedi à Lille Clermont en Top 14.

QUESTION: Quel est l'état d'esprit après cette semaine dernière particulière?

REPONSE: "Je suis très fier du groupe: beaucoup de choses se sont dites autour de nous, mais l'ambiance reste super. On a bien communiqué, on a tous pu s'exprimer et on a très bien digéré la fusion. A nous de le prouver dans ce match hyper dur qu'on aura samedi."

Q: A-t-il été facile de rebasculer vers le terrain?

R: "Bien sûr, on ne va pas se cacher, cela a été difficile, un moment compliqué pour tout le monde. Mais on a su séparer le terrain et l’extra-sportif. Même la semaine dernière on s'est très bien entraîné. Cela fait plaisir car cela montre que même si on a eu une saison pour l'instant pas super, le groupe reste très soudé, comme la saison dernière."

Q: Vous, les joueurs, avez publié la semaine dernière un communiqué expliquant que vous ne pouviez vous positionner sur la fusion en raison de "divergences d'opinion"...

R: "(Il coupe) C'est impossible qu'il n'y en ait pas. On n'est pas tous dans la même situation: des mecs ont une famille, d'autres sont célibataires, certains sont encore sous contrat (la saison prochaine), d'autres non. On a décidé de faire comme ça, après une réunion jeudi après-midi, car on ne pouvait pas prendre une décision qui englobe tout le monde."

Q: Les critiques peuvent-elle vous ressouder et vous permettre d'atteindre vos objectifs?

R: "Comme je l'ai déjà dit, je pense que le groupe est très soudé. J'aimerais que tous les groupes soient comme ça face à une situation comme la nôtre. Je suis très fier de comment le groupe a réagi. Tout le monde a échangé. La communication est très importante dans un groupe, donc oui je pense qu'on ne peut qu'en retirer du positif, si on reste soudé comme actuellement."

Q: L'un de vos deux entraîneurs, Laurent Travers, a qualifié le rendez-vous de samedi de "match phase finale". Etes-vous d'accord?

R: "La tension est là bien sûr, on sort d'une semaine compliquée. On a tous envie de bien faire parce qu'on le mérite: même si on n'a pas eu une saison extraordinaire, on sent que tout le monde veut apporter quelque chose en plus. C'était peut-être le manque de communication ou de repères collectifs qui nous a empêché de réussir (cette saison). Mais quelque chose a pu changer et on espère faire un bon match ce week-end pour pouvoir nous qualifier lors des cinq derniers matches."

Q: Vous n'êtes que neuvième à six points de la sixième place, la dernière qualificative pour la phase finale. Sentez-vous que la pression augmente?

R: "Bien sûr. Mais je vous promet que nous nous mettons nous-mêmes la pression. On a connu la saison dernière des choses magnifiques (finale de Coupe d'Europe et titre de champion de France, NDLR), et si ne pas être dans les six premiers nous frustre, cela nous donne encore plus d'envie."

Q: Quel regard portez-vous sur la saison du Racing, marqué par de nombreuses affaires extra-sportives?

R: "Je ne lis pas la presse, même si je suis au courant de tout ce qui se dit. On a reçu pas mal de coups, que ce soit de notre faute ou pas, je ne sais pas... Mais il faut regarder les prochains matches pour atteindre notre but, rester champion de France. Si on reste soudé, c'est plus facile de regarder de l'avant, la bonne solution je crois."

Propos recueillis en conférence de presse

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