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Golf: la Chinoise Feng résiste à l'US Open sous le regard de Trump

La Chinoise Feng Shanshan a conservé les commandes de l'US Open, troisième tournoi du Grand Chelem de l'année, samedi à Bedminster (New Jersey), sous le regard du propriétaire des lieux, le président américain Donald Trump.

En tête depuis le coup de l'envoi de l'épreuve jeudi, Feng a attendu le 18e et dernier trou pour réussir son seul birdie de la journée.

En délicatesse avec son putting, redoutable jusque là, la 6e joueuse mondiale a limité la casse, puisqu'elle devance avec un total de 207 d'un coup ses premières poursuivantes et peut espérer décrocher dimanche son huitième titre LPGA, le 2e en Grand Chelem après le Championnat PGA en 2012.

"Il y a un peu de pression, mais je ne vais pas changer ce que j'ai fait depuis trois jours, je vais rester concentrée sur mon jeu et on verra ce qu'il se passera", a-t-elle expliqué.

Elle est dans le viseur de six Sud-Coréennes, dont la prodige Choi Hye-jin, 17 ans et 2e à un coup (208), et la N.1 mondiale Ryu So-yeon, 5e à quatre longueurs (211).

Il faut descendre à la 8e place pour trouver la première Américaine, Cristie Kerr, reléguée à cinq coups (212), tandis que la tenante du titre, l'Américaine Brittany Lang, est en perdition à la 60e place (226) après avoir rallié le club-house avec une carte de 80 (+8).

- Avion de chasse et hélicoptère -

Les meilleures joueuses du monde doivent aussi composer avec les conséquences, notamment en matière de sécurité, de la présence d'un prestigieux spectateur, Donald Trump.

Lorsqu'un avion de tourisme a survolé le parcours, le Trump National Golf Club, un avion de chasse et un hélicoptère l'ont aussitôt intercepté.

Arrivé vendredi sous la pluie en provenance de Paris, le président américain, grand amateur de golf, a suivi pendant quatre heures l'épreuve devant des écrans de télévision dans un pavillon surplombant le trou N.15.

A chacune de ses apparitions aux fenêtres, il a été salué par des spectateurs, rapidement rappelés à l'ordre par les organisateurs afin de ne pas perturber la concentration des joueuses.

Coiffé d'une casquette rouge portant le slogan de sa campagne électorale "Make America Great Again", il s'est entretenu avec plusieurs joueuses, dont la Norvégienne Suzann Pettersen et l'Américaine Lexi Thompson.

"Je ne ressens aucune pression en raison de sa présence, c'est son parcours, c'est cool que le président soit là, mais je suis là pour jouer au golf", a insisté Thompson.

L'épreuve, attribuée par la Fédération américaine de golf au Trump National en 2012, bien avant que son propriétaire ne se lance en politique, se déroule sous haute sécurité.

Des associations de défense des droits de la femme voulaient manifester durant le week-end pour protester contre les propos machistes tenus par Trump durant la campagne présidentielle.

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