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Il y a le ping-pong et puis il y a le sandpaper: Steve de Flémalle a atteint les quarts de finale du championnat du monde

Peu de gens savent qu'il existe une discipline très proche du ping-pong mais qui fait l'objet d'un championnat à part et qui ne se joue que de l'autre côté de la Manche, chez ces Anglais qui ne font décidément jamais comme tout le monde. Cette discipline, c'est le "sandpaper". Littéralement, le mot signifie "papier de verre" en français. Et il est on ne peut plus clair puisque la spécificité de ce sport réside dans le recouvrement des raquettes en... vous avez deviné, bravo pour votre perspicacité,... papier de verre. La singularité de ce tennis de table anglais n'est pas seulement matérielle mais s'observe aussi dans les règles: les parties se jouent en 2 manches gagnantes de 15 points, sans point d’écart et sans temps mort. Chaque joueur peut demander l’application de la règle du double une fois dans la partie : sur son propre service et si son score n’est pas supérieur à 12 points, un joueur peut demander le double point. S’il remporte l’échange, il marque deux points. Dans le cas contraire, son adversaire ne marque qu’un point.

Mais pourquoi nous parlent-ils de ce sport à RTL info, vous demandez-vous ? Eh bien, il est vrai que nous ne vous en aurions jamais parlé si un compatriote ne s'y était pas illustré. Steve Bovenist, un habitant de Flémalle (province de Liège) est parvenu jusqu'au stade des quarts de finale du championnat du monde avant d'être éliminé dimanche dernier à Londres. Le jeune homme de 24 ans que nous avons contacté par téléphone alors qu'il quittait l'Angleterre se montrait content tout en restant modeste: "J’ai eu un tirage en ma faveur" nous a-t-il dit, tout en reconnaissant que pour un Belge, il s'agissait d'une très bonne performance. "L’année passée, deux Belges s’étaient rendus là-bas et, ils n’avaient pas gagné de matchs. Moi, pour ma première participation j’atteins les quarts, je ne pouvais pas rêver mieux", s'est-il réjoui.

Steve jouait au tennis de table depuis de nombreuses années lorsqu'il a découvert le sandpaper il y a deux ans par l'entremise d'un ami. Il s'est acheté une raquette avec son revêtement de papier de verre sur Ebay et a commencé à disputer des matchs pour le plaisir. Avant de participer et de gagner un tournoi qualificatif qui lui a ouvert les portes du championnat du monde cette année.

S'il brille sur papier de verre, le sportif n'en a pas délaissé pour autant le tennis de table classique, celui dont les frères Saive furent nos héros pendant plusieurs décennies. Steve joue en première nationale à Charleroi. "On est actuellement premier et on devrait normalement jouer en super division, au plus haut niveau en Belgique", espère Steve qui reste cependant loin du destin de Jean-Mi. "Je suis ne suis pas professionnel. En Belgique, il est quasi impossible de gagner sa vie dans ce sport", fait observer Steve dont le seul but reste de prendre un maximum de plaisir.

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