Accueil Actu

JO 2016 - Carine Verbauwen retrouve les JO grâce à un réfugié syrien qu'elle entraîne

(Belga) Carine Verbauwen retrouve les Jeux Olympiques 36 ans après sa seconde participation et ses brillantes 5e et 6e places en finale du 100 m dos et du 200 m dos à Moscou. Un peu par hasard. L'ancienne ondine N.1 en Belgique est devenue au mois de février, à Gand, l'entraîneur d'un nageur réfugié syrien Rami Anis. Il est l'un des dix sélectionnés retenus par le CIO pour participer aux Jeux de Rio (5-21 août).

"Nous ne travaillons pas ensemble depuis longtemps, à peine depuis mi-février. L'entraînement quotidien remonte au 1er mars" a-t-elle confié à l'Agence BELGA en marge de la conférence de presse de présentation du CIO, samedi à Rio. "Les deux premières semaines, nous nous entraînions six jours par semaines, ensuite 8 à 9 fois par semaine. Il n'a pas vraiment eu de repos. En deux mois, il a perdu 13 kilos et seulement grâce à l'entraînement. Nous rentrons d'un stage où il s'est entraîné 23 jours avec à peine deux demi-journée de repos. Je lui ai dit qu'il devait mordre sur sa chique parce qu'il allait nager ou couler. Heureusement, il a un gros moteur." Rami Anis nagera le 100m libre, le 9 août, pour se familiariser avec les installations et l'événement olympique. "Ce n'est pas du tout un crawleur", juge sa coach, et le 100m papillon, le 11 août. Verbauwen ne veut pas se focaliser sur une place ou un chrono. "Je vais le juger davantage sur la manière que sur le temps final. J'ai un chrono en tête. Il doit pouvoir descendre sous les 55 secondes (au 100m papillon), peut-être même 54.5 (ce qui serait un record personnel). L'obstacle principal pour y parvenir sera la pression mentale (les sollicitations sont nombreuses à Rio). Un aspect dont je n'ai aucun contrôle. C'est pourquoi il fera le 100 libre pour avoir moins de pression le 11 août." Anis rentrera en Belgique après les Jeux et y restera avec son père et son frère, installés à Eeklo, "du moins tant que Bashar al-Assad (le président syrien) sera au pouvoir. Personne ne sait combien de temps cela durera. Qui sait une université américaine viendra peut-être lui offrir une bourse ? En tout cas, il continuera à nager." conclut Verbauwen. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous