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Laporte: la Coupe du monde "va faire grandir" le rugby français

"Pour le rugby amateur, je suis content, vous ne pouvez pas vous imaginer": le président de la Fédération française de rugby (FFR) a estimé mercredi à Londres que l'obtention de l'organisation de la Coupe du monde 2023 allait faire "grandir" le rugby français et le XV de France.

Q: Quelle a été votre réaction après l'annonce?

R: "C'est la candidature du rugby amateur, c'est eux (les clubs) qui ont gagné. Cette Coupe du monde elle est pour tout le rugby français. J'en étais le dépositaire ar je suis le président, mais c'est le rugby français qui a décidé d'organiser cette Coupe du monde. Pour le rugby amateur, je suis content, vous ne pouvez pas vous imaginer. Les retombées économiques, elles seront pour eux. Avec toutes les réformes que nous avions engagées, il fallait que nous gagnions cette Coupe du monde. Ce n'était pas un aboutissement, mais c'était un élément important dans l'évolution de notre rugby. Cela va attirer des licenciés, cela va donner les moyens économiques pour mettre en place les réformes déjà engagées."

Q: Quelle est l'importance de la Coupe du monde 2023 pour le rugby français?

R: "C'est un évènement qui compte beaucoup en termes de retombées pour notre sport. On le sait depuis 2007 (organisée par la France). Nous avons gagné la présidence (de la FFR) il y a un an. Nous avons lancé beaucoup de réformes, qui coûtent de l'argent, bien sûr. Economiquement, cela va nous permettre d'aller au bout de ces réformes et de remettre le rugby français sur le droit chemin. Et faire en sorte que notre équipe de France, notre rugby redeviennent le meilleur au monde. Avec beaucoup de gamins à la base, et une équipe de France très très forte. C'est ça la finalité."

Q: Vous pensez que le rugby français va se développer grâce à cette Coupe du monde?

R: "Cela va le faire grandir. En terme de notoriété, il n'y a pas meilleur et économiquement pour la fédération, c'est considérable."

Q: Qu'est-ce qui a fait la différence en faveur du dossier français?

R: "Je ne sais pas. Il y avait, avec l'Irlande et l'Afrique du Sud, des dossiers magnifiques. Cela s'est joué à pas grand-chose. La différence c'est peut-être notre expérience. 2007 a laissé un bon souvenir aux délégations. Le fait que nous soyons pays organisateur de l'Euro-2016 (de football)... les gens voient tout ça. Et puis on la chance que la France soit un pays qui plaît. C'est le pays le plus visité au monde. Inconsciemment, cela doit compter."

Q: Est-ce une victoire à titre personnel?

R: "Ce n'est pas moi qui ai gagné, c'est une équipe. Si Claude (Atcher, directeur de France-2023) n'avait pas été là, on ne serait jamais là. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Moi je n'ai aucune gratification à en retirer, si ce n'est d'en avoir fait la promotion, d'avoir essayé, et réussi à convaincre des présidents (de fédération, qui ont voté, NDLR)."

Q: Vous êtes visé par une enquête de l'Inspection générale de la Jeunesse et des Sports (IGJS). Est-ce que cette victoire consolide votre présidence dans un contexte particulier?

R: "Non. Cela ne change absolument rien. Nous avons l'Inspection générale qui doit rendre son rapport. On ne mélange pas tout. (...) Le rugby français tient sa Coupe du monde, cela n'a rien à voir avec moi."

Q: Mais votre place en sort-elle consolidée?

R: "Ce n'est pas ce succès qui consolide ma place. Tout consolide ma place."

Q: Est-ce une sorte de revanche?

R: "Non, ce n'est pas une revanche pour moi. Moi j'étais le dépositaire. On a dépensé beaucoup d'énergie avec Claude (Atcher) et les ambassadeurs. On est allé dans le monde entier du 13 août jusqu'à cette nuit. Ce n'est pas une revanche sur qui que ce soit. Je me devais par rapport au rugby amateur d'y mettre toute mon énergie."

Propos recueillis lors d'un point presse.

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