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Les contrats NBA: migraines assurées!

Magic Johnson a beau avoir remporté cinq titres NBA, puis fait fortune dans les affaires, il a dû, de son propre aveu, "retourner à l'école" pour maîtriser la question très complexe des contrats NBA lorsqu'il est devenu au printemps dernier président des Lakers.

La première décision de l'ancien meneur emblématique des Lakers a été de nommer Rob Pelinka, un agent de joueurs respecté, au poste de manageur général.

Sa "Bible" est un document de 598 pages, le Collective Bargaining Agreement (CBA), la convention collective qui régit notamment les contrats, la grille de salaires et la répartition des recettes.

La dernière version de cette convention collective, négociée entre les propriétaires d'équipes et les représentants des joueurs, a été signée le 19 janvier 2017 pour prendre en compte l'explosion des droits TV (2,6 Mds USD par saison, contre 930 M précédemment, soit 2,3 milliards d'euros contre 817 M EUR).

C'est elle qui va permettre à Stephen Curry de signer un contrat dit "supermax" de 201 millions de dollars (176,5 millions d'euros) sur cinq ans.

Selon cette convention collective, seul Golden State était en mesure d'offrir à Curry un tel contrat - 70 M de dollars (61,5 M EUR) de plus que ce que pouvaient proposer les autres équipes.

Parce que la franchise d'Oakland l'a drafté et parce que Curry remplissait toutes les conditions: il a plus de huit saisons NBA à son actif, il a été nommé meilleur joueur (MVP) de NBA, en 2015 et 2016, et il a été sélectionné dans l'une des équipe-types de la saison 2016-17.

- Les Lakers positionnés pour... 2018 -

Tous les contrats sont soumis à un nombre de variables qui définit le montant du salaire annuel: l'âge, les années d'expérience, le palmarès et même la position dans la Draft, en tout début de carrière.

Mais le chiffre qui obnubile les dirigeants est le plafond salarial, le montant maximum que chaque franchise peut consacrer aux salaires et fixé pour la saison 2017-18 à 99 millions de dollars (87 M EUR).

Comme la NBA applique, à la différence de la NFL (football américain), un plafond dit "doux", il peut être dépassé à condition de payer une amende, la "luxury tax", qui peut atteindre 40 millions de dollars (35 M EUR) dans les cas de Cleveland et Golden State.

Un titre NBA ne se gagne pas que sur les parquets. Ce sont aussi les dirigeants qui peuvent faire la différence.

En prévisions d'une "free agency" qui s'annonce exceptionnelle en 2018 avec LeBron James, Paul George ou Isaiah Thomas qui seront sur le marché, les Lakers, en quête de leur gloire passée, ont déjà bougé leurs pions pour pouvoir dépenser plus que les autres équipes dans un an.

Ils se sont débarrassés de Timofey Mozgov (48 M USD sur trois ans, 42 M EUR)) en l'envoyant à Brooklyn qui a, en échange, cédé Brook Lopez, pivot qui présente plus de garanties sur le terrain et qui n'a plus qu'une année de contrat.

Avec la masse salariale ainsi libérée, les Lakers espèrent réaliser un gros coup en juillet 2018 et, pourquoi pas, s'offrir "King James".

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