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(Belga) Jacques Borlée, comme tous les relayeurs belges, était déçu d'avoir du être confronté à une tuile de toute dernière minute, juste avant de rentrer dans la chambre d'appel de la finale du relais 4X400m des championnats du monde d'athlétisme, dimanche à Pékin.
"On avait une tactique d'attente, et quand je vois la course, c'était la bonne solution. Il fallait rester derrière et attendre", analysait le coach des Belgian Tornados qui a du pallier au forfait de Dylan Borlée, blessé aux ischio-jambiers dans son dernier déboulé à l'échauffement. "En dix secondes, je dois prendre une décision. Dylan ne court pas et, ensuite, est-ce que je change l'ordre de l'équipe ou pas ? C'était très soudain. Vous venez avec l'espoir de faire 2:58.10 et puis tout d'un coup, il faut tout chambouler en dernière minute. Nous ne sommes pas les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne. Antoine Gillet avait fait une super course en série, mais il fallait gagner 5/10e pour aller chercher une médaille. Je ne dis pas que l'on aurait eu une médaille, mais nous aurions été tout près. La déception est énorme, pour moi comme pour les athlètes. Jonathan était particulièrement affecté. Dylan était terriblement déçu aussi. Il a fait une très belle saison, mais un peu longue pour lui. Je lui conseille d'arrêter sa saison. J'ai voulu booster l'équipe et créer quelque chose. Mais vous avez deux minutes pour y réfléchir. J'ai pensé à faire comme en 2008, mais c'était un choix d'intuition. On n'a pas le temps d'y réfléchir. On allait rater l'entrée dans la chambre d'appel. On était prêt pour faire ce 2:58.10, j'aurais bien voulu voir remonter Kevin dans le dernier relais. On travaille énormément pour ça. On fait une super saison, puis sur un dernier déboulé, il faut tout changer. C'est le sport, c'est comme ça." Le relais 4X400m belge a terminé 5e de la finale de ces Mondiaux en 3:00.24 derrière les Etats-Unis (2:57.82 MPM), Trinité-et-Tobago (2:58.20) et la Grande-Bretagne (2:58.51) dans le même chrono que la Jamaïque, 4e. (Belga)
