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Natation: Agnel renonce aux Mondiaux de Kazan, vaincu par la maladie

Coup dur pour Yannick Agnel... Après avoir repris pied en septembre à Mulhouse à la suite d'une expérience américaine décevante, le champion du monde et champion olympique a dû déclarer forfait pour les Championnats du monde (2-9 août) à Kazan (Russie), souffrant d'une inflammation de la plèvre.

Agnel, 23 ans, est forcément "frustré, déçu". Mais il a été rattrapé par plus fort que lui. Une pleurésie qui l'empêche de s'entraîner correctement depuis un mois. "Ce sont des quintes de toux, de la fièvre, c'est vraiment compliqué", raconte-t-il à l'AFP.

La décision est devenue inéluctable, nourrie par le souvenir de 2011, où il avait souffert d'un mal similaire (pneumopathie): "Quand on est un peu malade, le but c'est de se soigner. C'est ce que j'ai fait, mais c'est revenu lorsque je me suis remis à l'eau. Si cela était arrivé à trois mois de l'échéance, ce serait passé. Mais quand c'est un mois avant, que l'on n'est pas au meilleur de sa forme, le mieux c'est de se reposer et de retrouver des forces".

Ce forfait pour les Mondiaux est un coup d'arrêt pour le champion du monde et olympique du 200 m nage libre, qui s'était lancé à la reconquête de son meilleur niveau en rejoignant à l'automne dernier l'ancien Directeur technique national (DTN) Lionel Horter à Mulhouse.

Après avoir quitté son entraîneur de toujours, Fabrice Pellerin, à Nice en avril 2013, il avait vécu une expérience peu concluante d'un an et demi dans l'un des temples de la natation mondiale, à Baltimore (Etats-Unis), aux côtés de Bob Bowman, le mentor de Michael Phelps.

- 'Privé du bout de gras'-

Malgré le titre mondial en août 2013, Agnel avait rencontré de grosses difficultés avec la méthode de l'entraîneur américain, qui privilégiait l'intensité à la technique. Épuisé, il avait souffert à l'Euro-2014 de Berlin, en août dernier, décrochant laborieusement le bronze du 200 m libre.

Le retour vers une formule d'entraînement plus conforme à ses attentes avait été couronnée de succès. En avril, aux Championnats de France à Limoges, il avait "claqué" un temps canon sur 200 m libre: 1 min 45 sec 97. C'était alors le meilleur temps mondial de la saison. Et il avait fixé rendez-vous à ses adversaires à Kazan.

"C'est dur pour un compétiteur et un entraîneur de travailler dur et d'être privé du bout de gras de fin de saison", lâche-t-il.

Désormais, il ne rêve que d'une chose: se remettre à l'eau, si possible mi-août, et entamer la préparation des JO de Rio, son grand objectif de 2016.

"Avant Rio, il y aura d'autres échéances intermédiaires, notamment les Championnats de France qualificatifs pour les Jeux en mars ou avril, avance-t-il. Et puis, il y aura des meetings, des stages, des entraînements...". Bref, tout ce qui fait le quotidien d'un nageur de haut niveau.

Mais avant cela, Agnel a prévu de suivre les Mondiaux de Kazan, devant son téléviseur. En supporteur de l'équipe de France.

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