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Natation: Bonnet tient sa finale

Charlotte Bonnet a franchi l'obstacle des demi-finales du 200 m, l'épreuve féminine sûrement la plus dense des Mondiaux-2017, mardi à Budapest. Et l'équipe de France tient sa première finale de la semaine.

"Ce qui me fait le plus plaisir, c'est que c'est la course reine chez les filles et que j'arrive à rentrer dans les huit meilleures mondiales. Ca m'enlève déjà un gros poids des épaules", a souligné Bonnet.

La Niçoise de 22 ans a réalisé le septième temps des demi-finales, en 1 min 56 sec 28.

Qualifiées également, l'inévitable Katie Ledecky, l'Italienne Federica Pellegrini, la star hongroise Katinka Hosszu, l'Australienne Emma McKeon... : il y aura du beau monde en finale mercredi.

Mais la Charlotte Bonnet version 2017, celle qui a cassé la barre des 1 min 56 sec sur sa distance de prédilection aux Championnats de France, fin mai à Strasbourg, et est arrivée à Budapest avec le quatrième meilleur chrono de l'année (1:55.80), celle qu'un travail avec une psy entamé à la rentrée rend "plus sereine", a envie d'y croire.

- 'Des portes qui s'ouvrent' -

"Voir (la Suédoise Michelle) Coleman ou (la Néerlandaise Femke) Heemskerk échouer en demi-finales, ça fait à la fois mal au coeur et plaisir, parce que ce sont des filles qui étaient potentiellement médaillables, donc ce sont des portes qui s'ouvrent", a expliqué Bonnet.

"Je ne sais pas si je serai sur le podium mais je vais tout faire pour. Ledecky paraît intouchable, il y a une ou deux nageuses vraiment devant mais derrière, on se battra toutes pour la troisième place", a-t-elle anticipé.

"Elle ne nagera pas deux secondes plus vite, elle le sait. Par contre, si une fille nage un peu plus lentement, il faudra profiter de l'opportunité pour gratter une place. La moindre place gagnée est un pas vers un podium un de ces quatre", a résumé Fabrice Pellerin, son entraîneur.

- Ledecky à mi-chemin -

Moins d'une heure avant de dominer les demi-finales du 200 m (1:54.69), Ledecky a fait cavalier seul en finale du 1500 m.

Après seulement 100 m, l'Américaine avait déjà creusé un écart de près de trois secondes sur sa plus proche poursuivante. A l'arrivée, elle s'est imposée en 15 min 31 sec 82, à plus de six secondes de son record du monde (15:25.48) mais avec plus d'un demi-bassin d'avance, et quasiment vingt secondes, sur l'Espagnole Mireia Belmonte (2e en 15:50.89).

"Katie est sur une autre planète donc mon but dans cette course, c'était la médaille d'argent. Pour moi, elle vaut de l'or", a estimé Belmonte.

Lancée à la conquête d'un sextuplé dans la capitale hongroise, Ledecky a fait la moitié du chemin (400 m, 1500 m, 4x100 m).

Et, avec douze médailles d'or mondial à son palmarès, elle est déjà devenue, à 20 ans seulement, la nageuse la plus titrée aux Championnats du monde, dépassant sa compatriote Missy Franklin (11), opérée des deux épaules début 2017 et absente à Budapest.

Si Ledecky n'y a pas participé, le compteur de records du monde s'est brutalement accéléré. Jusqu'à lundi soir, seule la Suédoise Sarah Sjöström l'avait débloqué en rabotant la marque de référence du 100 m (51.71). Mardi, ce sont quatre records du monde qui sont tombés.

Celui du 50 m brasse a été abaissé à deux reprises, dès les séries puis en demi-finales, par le Britannique Adam Peaty (26.10 puis 25.95), devenu le premier brasseur sous les 26 sec au lendemain de son deuxième sacre d'affilée sur 100 m brasse.

Ceux du 100 m dos et du 100 m brasse dames ont eux été battus en finale. Le premier par la Canadienne Kylie Masse (58.10 contre 58.12, établi du temps des combinaisons), le second par l'Américaine Lilly King (1:04.13 contre 1:04.35). Toutes les deux coiffent leur première couronne mondiale.

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