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Natation: la Fina secouée par un scandale financier

A quelques jours de l'ouverture des épreuves de natation en bassin des Mondiaux de Budapest, la Fédération internationale de natation (Fina) est secouée mercredi par un scandale financier mettant en cause son vice-président, le Koweïtien Husain Al Musallam.

Dans un enregistrement obtenu et publié par le journal britannique The Times et le site internet du magazine allemand Der Spiegel, il apparaît que Husain Al Musallam a demandé à un intermédiaire une commission de 10% sur de possibles contrats de parrainage.

Alors qu'il agissait dans son rôle de directeur général du Conseil olympique asiatique (OCA), le Koweïtien de 57 ans a demandé, selon l'enregistrement, des "commissions" sur des contrats d'un montant total de "40 à 50 millions" de dollars.

Cet enregistrement est issu d'un échange entre Husain Al Musallam et un agent chinois spécialiste du marketing.

La Fina, basée à Lausanne, a réagi en indiquant qu'il "revient à l'OCA de commenter ces allégations même si la Fina suivra les développements de près".

En l'état des informations dont elle dispose, "il n'y a pas eu de violation des règlements de la Fina", ajoute l'instance.

De son côté l'OCA "dément fermement que des responsables de l'OCA aient sollicité des commissions pour des contrats de partenariat".

Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'OCA ajoute que "aucune commission ou somme d'argent n'a été payée à des responsables de l'OCA, de façon directe ou indirecte. L'argent issu de contrats de partenariat a été versé directement à l'OCA".

- Dans un contexte politique -

Pour le Conseil olympique asiatique, l'enregistrement qui met en cause Husain Al Musallam a été utilisé "dans le cadre d'une campagne ayant des buts politiques" à quelques jours de l'élection à la présidence de la Fina.

Ces révélations interviennent à quelques jours de l'élection, samedi à l'hôtel Intercontinental de Budapest, du président de la Fina.

L'Uruguayen Julio Maglione, 81 ans, à la tête de la Fina depuis 2009 et membre du CIO depuis 1996, a fait modifier les statuts pour pouvoir briguer un nouveau mandat. Il a face à lui un seul rival, l'Italien Paolo Barelli. Les postes de vice-présidents seront également soumis à élection.

Les épreuves de natation en bassin débutent elles dimanche dans la Duna Arena de Budapest.

Interrogé par le Times et par Der Spiegel, le CIO a indiqué avoir transmis le dossier concernant Husain Al Musallam à sa responsable de l'éthique et de l'intégrité.

Ce n'est pas la première fois qu'Al Musallam est mis en cause. Le Koweïtien est ainsi cité par la justice américaine comme co-conspirateur dans une affaire de paiement supposé illégal au président de la Fédération de football de Guam. Cette affaire a entraîné la démission de la Fifa du cheikh koweïtien Ahmad al-Fahad al-Sabah, lui aussi cité par la justice américaine et dont Al Musallam est le bras droit.

Ahmad al-Fahad al-Sabah conserve ses autres mandats, dont celui de président de l'Association des comités nationaux olympiques (ACNO) et de la Solidarité olympique, qui verse des millions de dollars d'aides au mouvement olympique.

Proche du président Thomas Bach, le cheikh koweïtien était absent la semaine dernière de la session du CIO à Lausanne qui a validé le principe d'une double attribution en septembre des jeux Olympiques 2024 et 2028.

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