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Eau libre: Reymond, bouquet final pour l'équipe de France

Axel Reymond a apporté la dernière touche dorée à la semaine historique de l'équipe de France d'eau libre dans les eaux chaudes du lac Balaton (Hongrie) en allant chercher le titre mondial du 25 km au bout de plus de cinq heures d'effort.

Une quatrième médaille d'or, après celles de Marc-Antoine Olivier sur 5 km, Aurélie Muller sur 10 km et du relais mixte 5 km, qui porte le bilan des Bleus dans le lac hongrois à six médailles en sept courses. Car aux quatre couronnes mondiales, il faut ajouter la médaille d'argent du 5 km pour Muller, et la médaille de bronze du 10 km pour Olivier.

"C'est jackpot", résume Reymond.

Sous un soleil brûlant, le double champion d'Europe du 25 km (2014 et 2016), âgé de 23 ans, s'est offert son premier titre mondial après 5h 02 min 46 sec 4/10 de course, devant l'Italien Matteo Furlan (+0.6) et le Russe Evgenii Drattcev (+3.4).

"C'est tellement d'émotions, je ne pourrais pas dire ce qui se passe dans ma tête, j'en ai le tournis, c'est magique !", a commenté le nageur qui avale une centaine de kilomètres chaque semaine à l'entraînement. "Ca fait quatre ans que je bosse comme un malade pour cet objectif, je suis arrivé au pied du podium il y a deux ans (4e aux Mondiaux-2015, ndlr) et là, je l'ai fait !"

"Mes concurrents sont restés dans mes pieds tout le long, je n'arrivais pas à les lâcher, mais comme je suis moins fort sur le sprint final, il fallait que je les épuise, donc je suis resté devant, je faisais des petites accélérations de temps en temps. (A la fin) à chaque fois qu'ils étaient un peu trop près, j'en remettais une couche, je réaccélérais. Et je me suis dit: +il ne reste que 200 mètres Axel, c'est au bout, la plaque, elle est là !+", a raconté celui qui travaille sur une nouvelle technique de nage depuis deux ans.

- Folle semaine -

Finalement, seul le 25 km dames ne s'est pas achevé sur une récompense pour le camp tricolore (Muller 8e, Grangeon 13e).

"J'ai payé ma semaine, la fatigue s'est fait ressentir. (...) J'ai un peu mal partout", a reconnu Muller.

Ca n'a pas empêché qu'à l'heure du bilan, on a vu que des sourires et quelques yeux encore brillants d'émotion.

Avant ces Championnats du monde en Hongrie, l'eau libre française ne comptait qu'un titre mondial à son palmarès, celui conquis par la nageuse de Sarreguemines dans le 10 km en 2015 à Kazan (Russie).

Une semaine plus tard, cinq des sept nageurs sélectionnés repartent du lac Balaton médaillés, voire multimédaillés : Muller (3), Olivier (3), Reymond, Océane Cassignol et Logan Fontaine.

"C'était une semaine très éprouvante, mais un régal. Je n'ai jamais vécu une semaine aussi folle, s'est enthousiasmé Muller. On a une équipe extraordinaire, on a vécu des moments qu'on n'oubliera jamais, qui resteront gravés à vie. On a marqué l'histoire de l'eau libre."

"Je n'ai jamais pensé pouvoir faire ça, c'était une magnifique semaine", a lâché le patron de l'eau libre, Stéphane Lecat, soudainement rattrapé par l'émotion, quelques minutes avant que la Marseillaise ne résonne une quatrième et dernière fois sur le podium du lac Balaton.

Les Bleus de l'eau libre ont placé la barre très haut. Avec une délégation d'une taille semblable - neuf nageurs - tenir la comparaison pour les Bleus du bassin, à partir de dimanche à Budapest, s'annonce mission impossible.

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