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NBA: LeBron James/Michael Jordan, l'éternel et insoluble débat

LeBron James a dépossédé jeudi Michael Jordan de l'un de ses nombreux records en devenant le meilleur marqueur en play-offs de NBA de l'histoire, mais la superstar de Cleveland refuse de se comparer au mythique "Air Jordan" ou même de rentrer dans le jeu des comparaisons.

Avec ses 35 points lors du match N.5 de la finale de la conférence Est contre Boston, surclassé par ses Cavaliers (135-102), James a relancé l'éternel débat qui agite la NBA depuis son arrivée au premier plan et qui le... lasse.

"Essayer de comparer des joueurs en activité avec des joueurs qui ne jouent plus, je pense que c'est génial quand on est chez le coiffeur, mais moi, ce que j'essaie de faire, c'est de laisser ma marque dans l'histoire du basket", avait-il ainsi asséné jeudi matin avant le match contre Boston.

Après avoir écoeuré les Celtics, décroché son billet pour sa septième finale NBA consécutive et surtout dépassé Jordan en termes de points marqués en play-offs (5995 points, contre 5987), "King James" a tout de même admis que ce nouvel exploit lui faisait quelque chose.

"Je porte le N.23 à cause de Mike, je suis tombé amoureux du basket à cause de Mike", a rappelé l'enfant d'Akron (Ohio).

- 'Presque comme un dieu' -

"Quand tu es gamin et que tu vois Michael Jordan, il est presque comme un dieu, je n'ai jamais cru que je pouvais être Mike", a-t-il poursuivi.

Au jeux des comparaisons des palmarès, "King James" n'arrive pas encore à la hauteur de "Air Jordan": avec Chicago, ce dernier a remporté six titres de champion NBA, durant les années 1990, tandis que James en compte trois, deux avec Miami, un avec Cleveland.

Idem pour les trophées de meilleur joueur NBA (MVP), puisque son aîné l'a soulevé une fois de plus que lui (5).

Même s'il va devenir le septième joueur --le premier non-issu des Celtics qui écrasaient la NBA dans les années 1960-- à disputer sept finales de suite, le N.23 de Cleveland est dans l'ombre de Jordan qui ne s'est jamais incliné en finale NBA en six participations.

Même son dernier record, celui du nombre de points marqués en play-offs, fait tiquer les nombreux "Jordan-maniaques": il lui a fallu 212 matches pour y parvenir (28,2 pts par match), contre 179 matches (33,4 pts par match) à "MJ".

Mais pour beaucoup, à l'image de l'ancien joueur de Détroit Bill Laimbeer qui a affronté Jordan sur les terrains NBA, la différence entre les deux phénomènes porte sur leur apport et leur rôle dans leur équipe.

"LeBron peut tout faire. Michael ne captait pas autant de rebonds et ne faisait pas autant de passes, il était concentré sur marquer des paniers, il était +mortel+ à ce jeu là, mais sur le reste, LeBron est meilleur que lui", a assuré Laimbeer.

- Pippen vote Jordan -

Scottie Pippen, lieutenant de Jordan à Chicago, a sans surprise défendu cette semaine son ancien coéquipier.

"Il ne faut pas les comparer, car ils jouent à des postes différents (...) Il faut plutôt comparer LeBron à Magic Johnson (joueur des Lakers, NDLR) qu'il n'a pas encore dépasser", a-t-il estimé.

A 32 ans, James a encore quelques années devant lui pour alimenter le débat et ajouter des titres à son palmarès, à commencer par la finale 2017 où il retrouvera à partir de jeudi, comme en 2015 et 2016, Golden State.

S'il ne revendique pas --au moins publiquement-- le titre de meilleur joueur de l'histoire, "King James" se considère avant tout comme un leader sans égal qui a, par exemple, sorti à lui-seul Cleveland de l'anonymat depuis son retour en 2014 dans l'équipe où il a fait ses débuts NBA en 2003.

"J'ai battu ce record en étant moi, je ne dois pas marquer des paniers pour avoir un impact sur un match, marquer n'est pas ma priorité", a-t-il rappelé.

Enfin, il est un domaine où "LBJ" qui, enfant, s'amusait à imiter les tirs et mimiques de Jordan, ses habitudes vestimentaires, a battu le légendaire joueur des Chicago Bulls.

"Je ne suis pas devenu chauve comme Mike, même si je m'en approche", a-t-il souri, jeudi soir.

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