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NBA: Les Lakers, orphelins de Kobe Bryant, font le pari de la jeunesse pour se relancer

Les Lakers ont définitivement tourné la page Kobe Bryant et ont confié à l'un de ses anciens coéquipiers Luke Walton la mission de relancer une institution en crise qui vient d'enchaîner deux saisons catastrophiques.

Après vingt saisons et cinq titres NBA sous le célèbre maillot doré des Lakers, Bryant a tiré sa révérence à 38 ans en avril dernier.

La mégastar de la NBA a laissé son équipe en plein désarroi, après un bilan désastreux de 17 victoires en 82 rencontres --le pire de sa glorieuse histoire--, un effectif touché au moral et un entraîneur très contesté.

Les propriétaires de la richissime franchise californienne ont choisi de trancher dans le vif et de prendre des risques: ils ont limogé Byron Scott pour donner sa chance à Walton.

L'ancien ailier des Lakers (2003-2012) n'a que 36 ans et n'a jamais dirigé, à temps plein, une équipe NBA, mais il n'est pas un débutant.

Le fils de Bill Walton, sacré meilleur joueur de NBA en 1978, a déjà une solide expérience qui plus est couronnée de succès, grâce à ses deux saisons au poste d'entraîneur-adjoint à Golden State.

Patience 

Il a même remplacé Steve Kerr, convalescent après une opération du dos, pendant les trois premiers mois de la saison dernière. Son bilan ? Vingt-quatre victoires en autant de matches et une flopée de records pour Stephen Curry et ses coéquipiers.

"Sa carrière d'entraîneur va être fantastique", prédit Kerr, sacré champion NBA dès sa première saison à Oakland, en 2014-15.

"C'est quelqu'un qui connaît parfaitement le basket, qui s'entend très bien avec les joueurs et qui prône un jeu attrayant", souligne l'ancien coéquipier de Michael Jordan.

Walton est conscient qu'il est attendu au tournant, maintenant qu'il dirige une franchise qui a remporté 16 titres NBA et qui suscite passion et bien des débats.

"Il faudra faire preuve de patience, moi le premier, mais mes adjoints aussi, les joueurs, les supporters, tout le monde", prévient-il.

"Le plus important est qu'on construise des fondations et qu'on ne perde pas de vue nos objectifs, que l'on gagne ou que l'on perde des matches", insiste le 22e entraîneur de l'histoire des Lakers.

Conscient que Bryant, avec son palmarès, son charisme et ses "stats", est irremplaçable, Walton a décidé de miser sur les jeunes talents, D'Angelo Russell, Jordan Clarkson, Julius Randle et Brandon Ingram.


L'inusable Metta World Peace


Il a musclé ce noyau prometteur avec des joueurs d'expérience comme Metta World Peace, dernier témoin des années de gloire pas encore assuré d'être retenu dans le groupe des quinze, l'ailier britannique d'origine sud-soudanaise Luol Deng et le pivot russe Timofey Mozgov, dont le contrat de 64 millions de dollars sur quatre ans est présenté comme l'aberration ultime d'un mercato 2016 déboussolant.

Même s'il a joué sous la direction du légendaire Phil Jackson, sacré onze fois champion NBA avec les Chicago Bulls de Michael Jordan, puis avec les Lakers, Walton ne cache pas qu'il a été profondément marqué par son passage à Golden State et par Kerr.

"Ce que j'essaie d'instiller, c'est l'état d'esprit qu'il y a là-bas, même s'il y a bien sûr des différences et même si nous ne partons pas du même point de départ", admet-il.

"Il y a une ambiance familiale (à Golden State), les joueurs ont du plaisir à s'entraîner et à jouer ensemble, ils ont l'envie de faire les choses bien", détaille Walton.

Mais l'ancien équipier-modèle ne se fait pas d'illusions: "Cela va prendre du temps pour atteindre nos objectifs, il va y avoir des défaites", sourit-il.

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