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NBA: Noah de retour à New York, la ville qui l'a vu naître au basket

Treize ans après en être parti, Joakim Noah, recrue-phare des Knicks, a retrouvé New York, sa ville natale, où il s'est révélé au basket et a laissé le souvenir d'un adolescent passionné, travailleur acharné.

Le 29 octobre, jour du premier match de la saison 2016-17 des Knicks au mythique Madison Square Garden, il est possible que l'émotion aille jusqu'aux larmes.

"Je vais mettre mes lunettes de soleil", prévient, dans un sourire, Yannick Noah, qui sera là pour voir son fils revenir... à la maison.

"Tous les matins, je me réveille et je suis ému. Je suis fier de faire partie de cette franchise", admet Noah qui a signé en juillet un contrat de quatre ans et 72 millions de dollars.

"Il a toujours rêvé de cela depuis qu’il est petit. Les souvenirs que j’ai de lui quand il a grandi ici, c’est les Knicks, toujours les Knicks", se remémore son père.

L'ancien joueur de tennis revoit Joakim, enfant, attendant dans les travées du Madison Square Garden, à la fin des matches, avec son ballon qu'il avait dissimulé: "Il allait faire un shoot, il se faisait virer, mais il avait fait un shoot au Garden."

C'est à New York, sa ville natale où il est revenu à 13 ans après un séjour en France, que Joakim Noah est devenu l'homme et le joueur qu'il est aujourd'hui.

- Gamin atypique -

A l'époque, le basket était déjà au centre de la vie de cet adolescent du quartier de Hell's Kitchen, à la coupe afro, la peau sur les os et fan de Patrick Ewing.

Tout avait démarré par une rencontre avec Tyrone Green, responsable au sein de la Police Athletic League, une association sportive destinée aux jeunes.

Le technicien prend "Jooks" sous son aile, bluffé par la volonté de ce gamin atypique, prêt à empiler les heures d'entraînement.

A 16 ans, il débarque à Poly Prep, un établissement privé du sud-ouest de Brooklyn.

"C'était un diamant brut", explique Bill McNally, l'entraîneur de Poly Prep, qui se souvient d'un joueur "très très fruste, mais qui était une page blanche".

Comme à chaque étape de sa carrière, "Sticks", son autre surnom, doit convaincre, qu'il est à sa place, d'abord, qu'il peut aller plus loin, ensuite.

Fils de star, il embrasse ce milieu dans lequel il n'aura aucun passe-droit.

"Joakim a dû mériter tout ce qu'il a eu sur son chemin. Rien ne lui a été donné", martèle Bill McNally, qui y voit "une part importante de son succès. Cela lui a donné faim."

Le nouveau numéro 13 des Knicks n'a jamais eu à souffrir de la "hype", la fièvre new-yorkaise qui a régulièrement fait roi des gamins de 15 ans, quitte à les faire imploser peu de temps après.

- 'C'est contagieux' -

"Il avait une grande intelligence de jeu et il donnait plus que n'importe qui sur le terrain", abonde Gary Charles qui l'a entraîné trois ans au sein des Long Island Panthers, une équipe des championnats d'été (AAU).

"Il se jetait sur les ballons perdus, prenait tous les rebonds", dit-il. "Quand j'ai vu ça, je me suis dit que ce garçon avait une chance" de réussir.

Après un passage par Lawrenceville, un lycée du New Jersey, cette boule d'énergie offrira à l'université de Floride deux titres NCAA et fera les beaux jours des Chicago Bulls, avant ce retour à New York.

Cet engagement total correspond à l'image du joueur new-yorkais type: "Le voir jouer au Garden sous le maillot des Knicks, c’est tellement évident, logique", s'émerveille Yannick Noah. "Il a cette énergie. Il a appris à jouer dans la rue ici."

Et il suffit de voir Noah dans le vestiaire des Knicks ou sur le terrain pour constater que son aura et son influence sont déjà incontournables dans l'équipe.

"Il fait un super boulot en donnant de la voix, en communicant, en donnant corps à la défense, avec son énergie, sa passion", apprécie Kurt Rambis, l'un des adjoints de l'entraîneur des Knicks, Jeff Hornacek. "C'est contagieux."

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