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NBA: pour contester le règne des Golden State Warriors, plusieurs autres équipes ont trouvé la solution...

Rarement autant de "All Star", les grandes vedettes du championnat NBA de basket, ont changé de maillot que cet été et ont été réunies au sein d'aussi peu d'équipes. La raison repose sur la volonté de plusieurs d'entre elles de contester la domination actuelle de Golden State.

Golden State a fait des émules: comme le champion NBA en titre, Cleveland, Houston, Oklahoma City ou Boston ont bâti pour la saison 2017-18 des "super-teams", équipes XXL articulées non plus autour de deux stars, mais autour de trois, voire de quatre joueurs-vedette.

Après une intersaison tumultueuse, avec des transferts retentissants et des contrats mirobolants, le Championnat NBA reprend ses droits à partir de mardi.

Les Golden State Warriors, équipe-référence de la Ligue nord-américaine depuis trois saisons avec ses deux titres (2015, 2017) et une flopée de records, seront encore les grands favoris.

Selon les bookmakers de Las Vegas, la franchise de la baie de San Francisco est sans rivale avec une cote de 2 contre 1, loin devant Cleveland (4 contre 1), Boston (10 contre 1), San Antonio et Houston (15 contre 1) ou encore Oklahoma City (16 contre 1).

Avec Stephen Curry, Kevin Durant, Klay Thompson et Draymond Green, Golden State, vainqueur de la finale 2017 (4-1) face aux Cleveland Cavaliers de LeBron James, a de l'avis général le cinq majeur le plus complet de NBA.

L'arrivée en juillet 2016 de Durant a offert aux Warriors un impressionnant ascendant sur les 29 autres équipes, et a donné des idées à la concurrence.

"Course aux armements"

C'est Houston qui a lancé le mouvement en recrutant l'un des meilleurs meneurs de NBA, Chris Paul, échangé avec les Clippers contre... sept joueurs.

"CP3" a désormais comme coéquipiers James Harden, deuxième meilleur marqueur de la saison 2016-17, Trevor Ariza ainsi que Clint Capela et rêve à 32 ans de son premier titre NBA.

"La NBA est en pleine course aux armements, soit vous y participez, soit vous regardez du bord du terrain. Avec James Harden et Chris Paul dans la force de l'âge, on est en mesure de concurrencer les grosses cylindrées du Championnat", avait expliqué à l'époque le manager général de Houston, Daryl Morey.

Dans la foulée, Oklahoma City s'est offert le joueur-vedette d'Indiana Paul George, puis a fait signer un contrat-record de 205 millions de dollars sur cinq ans à sa star Russell Westbrook, élu meilleur joueur de la saison 2016-17, avant d'attirer Carmelo Anthony, en quête d'un premier titre après bien des désillusions avec les New York Knicks.

Cleveland, sacré en 2016 et battu en finale en 2015 et 2017 par Golden State, a vécu, de façon inattendue, un été tourmenté.

Alors que la franchise de l'Ohio pensait être armée pour rivaliser à long-terme avec Golden State, son meneur Kyrie Irving a surpris ses dirigeants en réclamant un transfert, pour ne plus avoir à jouer avec, et dans l'ombre de la megastar LeBron James.

Michael Jordan inquiet

Irving a rejoint Boston qui a cédé entre autres son meneur de poche Isaiah Thomas, blessé à une hanche, ainsi que Jae Crowder, et aura pour coéquipiers Al Horford et Gordon Hayward qui a quitté, lui, Utah.

Les "Cavs", qui ont également fait des paris risqués en recrutant le fragile Derrick Rose et le vieillissant Dwyane Wade, grand ami de "King James", vont croiser la route d'Irving dès mardi: le choc, sulfureux, entre Cleveland et Boston, est l'un des deux matches qui donneront le coup d'envoi de la saison 2017-18.

Cette course aux stars ne fait pas que des heureux: "Cela va nuire à la compétitivité du championnat", prévient Michael Jordan, ancienne légende des Chicago Bulls devenue propriétaire des Charlottes Hornets.

"Il va y avoir une ou deux équipes qui seront fortes et les 28 autres seront à jeter ou auront du mal à survivre", pronostique même le sextuple champion NBA.

Connu pour ses provocations, Draymond Green, l'une des stars de Golden State, s'est, lui, amusé des stratégies adoptées par la concurrence pour faire tomber son équipe.

"Ce n'est pas parce qu'ils vont accumuler les superstars que cela va fonctionner avec tous ces égos à gérer", a-t-il observé.

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