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Tony Parker tape dans le mille: même dans ses rêves les plus fous, il ne l'aurait pas imaginé

Dans ses rêves les plus fous d'adolescent, jamais Tony Parker n'avait imaginé pouvoir disputer 1000 matches de saison régulière en NBA: le meneur des Spurs est entré mardi dans ce club fermé avec une précocité et une efficacité record.

Ce sont les SMS d'amis qui lui ont mis la puce à l'oreille. "Pour être honnête, je ne le savais même pas que c'était mon 1000e match", a expliqué à l'AFP "TP" après la victoire des Spurs à Miami (91-85). Face au Heat que Parker et ses coéquipiers avaient écoeuré lors de la finale 2014, l'international français des champions NBA a marqué 16 points, fait cinq passes décisives et capté deux rebonds.

Il a surtout disputé à 32 ans après 14 saisons en NBA son 1000e match de saison régulière et participé à sa 718e victoire. Jamais dans l'histoire du Championnat le plus réputé au monde, un joueur n'avait atteint ce chiffre symbolique si tôt dans sa carrière et avec un tel ratio de succès (71,8%). Pas même les légendaires Bill Russell, Wilt Chamberlain, Magic Johnson ou Michael Jordan.


114e dans le "club des 1000"

Parker qui est devenu le 114e joueur dans ce "club des 1000" dominé par Robert Parish (1611), devance Scottie Pippen (715 victoires lors de ses 1000 premiers matches) et son coéquipier Tim Duncan (707). Il est le 4e joueur européen avec le plus de matches NBA; l'Allemand Dirk Nowitzki est devant (1258). "Quand tu regardes l'histoire de la NBA et tous les noms, c'est vrai que c'est assez impressionnant", a-t-il reconnu. "Quand j'étais adolescent, je rêvais juste de jouer en NBA. Je n'aurais jamais pu imaginer en arriver là", a reconnu celui qui, alors joueur du PSG Racing, avait été choisi à la surprise générale par les Spurs dès le premier tour de la Draft 2001.

Ce qu'il retient de ces 1000 matches, c'est "les titres", "la longévité, prendre soin de son corps", "beaucoup de sacrifices, respecter les temps de repos, ne pas faire n'importe quoi l'été" et "la fierté ravalée aussi parfois".

"Quand on ajoute les matches de play-offs (196, NDLR) et tous les étés passés avec l'équipe de France, cela fait beaucoup de basket, mais c'est à la fin de ma carrière que je regarderai tout ce que j'ai accompli et que je pourrai être fier", a-t-il insisté.


Titulaire à son 5e match

L'histoire aurait pu très bien se terminer sans avoir commencé: son premier essai n'avait pas convaincu Gregg Popovich, l'emblématique entraîneur des Spurs qui a fini par lui donner une seconde chance. Il le lance à 19 ans dans le grand bain le 30 octobre 2001 contre les Clippers, un match où il a inscrit neuf points en 21 minutes de jeu. "J'étais un peu étonné, je suis rentré au bout de cinq minutes et je joue bien direct. Au bout du cinquième match, +Pop+ me titularise et on connaît la suite", a rappelé Parker.

La suite, c'est quatre titres NBA (2003, 2005, 2007, 2014), treize participations consécutives aux play-offs, six All-Star Games, un titre de meilleur joueur de la finale 2007, un total de 16.944 points inscrits et 5.932 passes (16,9 pts et 5,9 passes par match) ou encore un contrat le liant aux Spurs jusqu'en 2018 lui rapportant chaque année douze millions de dollars.

A Miami, Parker et ses coéquipiers ont aussi décroché officieusement leur billet pour les play-offs. "Notre saison régulière a été un peu difficile, mais on veut conserver notre titre, on croit en nos chances", a insisté Parker, les yeux soudain pétillants comme l'adolescent qu'il était en 2001 lors de ses débuts en NBA.

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