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Que réserve l'avenir après une médaille olympique? Pour Marie-Isabelle Lomba, c'était la désillusion...

Après les Jeux olympiques, quelle vie attend nos sportifs ? Il faut reconnaître que la période qui suit l'obtention d'une médaille n'est pas toujours évidente. C'est en tous cas ce que pense Marie-Isabelle Lomba, médaillée de bronze en judo en 1996. Elle estime avoir été mal accompagnée. Pour elle, une médaille n'offre pas vraiment de débouchés. Nathanaël Pauly et Benjamin Vankelst l'ont rencontrée pour le RTL info 13h.

Chaque JO ravivent les souvenirs de Marie-Isabelle Lomba, une des surprises des JO d'Atlanta avec sa médaille de bronze en judo. Elle conserve bien précieusement cette médaille, tout comme les autres souvenirs de ce moment unique dans sa vie. Mais l'après a été plus difficile à gérer. "On applaudit la première année, puis après, c'est éphémère, ça passe très vite. On n'a aucune prime à la médaille ou aucune reconnaissance pour toute sa vie", regrette l'ancienne judokate.

Certains pays accordent des privilèges aux sportifs médaillés, mais ce n'est pas le cas en Belgique. 20 ans après avoir été accueillie comme une star à son retour d'Atlanta, Marie-Isabelle Lomba nourrit quelques regrets, notamment celui de ne pas avoir poursuivi des études plus longues: si c'était à refaire, elle aurait peut-être agi différemment. "La médaille ne t'apporte rien pour la suite de ta vie", constate-t-elle.


Ses conseils à Nafissatou Thiam

L'ancienne judokate a particulièrement suivi les performances de Nafissatou Thiam à l'heptathlon. Comme elle, elle est aussi Namuroise et médaillée surprise à seulement 21 ans. Elle lui donnera donc quelques conseils à son retour en Belgique: "Bien profiter de sa médaille avec son entourage, mais surtout de son image maintenant, dans les deux ans, parce qu'après, c'est vite parti", ajoute encore l'ancienne médaillée. "Elle doit profiter de cette image pour gagner un peu d'argent. Je sais qu'il n'y a pas que l'argent qui compte mais les sports olympiques ne permettent pas de gagner beaucoup", ajoute-t-elle enfin.

Aujourd'hui, l'ancienne championne n'est plus sur les tatamis mais elle travaille à l'encadrement des sportifs de haut niveau et compte prochainement interpeller le politique pour réclamer plus de reconnaissance pour les médaillés.

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