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Rétro 2014: Martin Fourcade, le leader du cirque blanc français

Avec ses deux titres de champion olympique et ses trois médailles ramenées des JO de Sotchi, Martin Fourcade s'est imposé comme le leader du cirque blanc et comme l'une des figures majeures du sport français.

Il s'en est fallu de quelques centimètres pour que Fourcade ne rentre encore plus dans la légende du sport français.

Devancé de... 3 centimètres par le Norvégien Emil Hegle Svendsen dans l'épreuve de la mass-start, il n'a pu égaler Jean-Claude Killy, dernier Français triple champion olympique lors des mêmes JO. C'était en 1968, à Grenoble... Vingt ans avant que Martin Fourcade ne vienne au monde.

Un gouffre temporel que le Catalan a presque effacé d'un coup de carabine au cours du dernier mois de février, faisant résonner la Marseillaise par deux fois dans les montagnes russes.

Posé et paisible, Fourcade a accueilli ces résultats avec le pragmatisme des grands champions.

A 26 ans désormais - il en avait 25 au moment des Jeux -, Fourcade sait qu'il a le temps pour continuer à écrire sa propre histoire.

En devenant champion olympique, il a déjà réalisé le lien entre "un rêve d'enfant et la fierté d'un adulte".

Triple vainqueur du général de la Coupe du monde, d'ores et déjà détenteur de quatre médailles olympiques --or en poursuite et en individuelle, argent en mass-start à Sotchi, en plus de l'argent sur la mass-start aux JO de 2010 de Vancouver où il s'était révélé--, Fourcade incarne la nouvelle génération de sportifs français, victorieux et décomplexés.

- Direction la Norvège -

Dans les hautes sphères de la neige française, il est sans égal. Au-delà, il se retrouve fort logiquement en bonne place dans les palmarès de fin d'année, en compagnie de Renaud Lavillenie ou de Teddy Riner.

"Les JO ont ce pouvoir formidable de vous faire rentrer dans tous les foyers et de vous exposer à tous les Français", sourit le Catalan.

Excellent communiquant, le cadet des Fourcade n'hésite pas à s'engager sur des sujets qui lui tiennent à coeur. Ses prises de position très fermes contre le dopage témoignent d'une force de caractère que la notoriété n'a pas formatée.

De toute façon, comme la neige glissant sous ses skis, Fourcade paraît imperméable à tout bouleversement imprévu de son quotidien.

Une mononucléose l'affaiblit l'été dernier et le retarde dans sa préparation ? Fourcade décale son programme, repousse son envie de doubler avec le ski de fond... et gagne trois des cinq premières courses de la saison !

L'an prochain, Fourcade poursuivra un autre objectif. Celui de découvrir une autre culture, un autre pays. C'est en Norvège, l'été prochain, et pour six mois, qu'il s'installera avec sa compagne.

"L'objectif n'est pas de trouver quelque chose de mieux là-bas. C'est plus un projet personnel que sportif (...) Je n'ai pas fait Erasmus (le programme européen d'échange universitaire) quand j'étais étudiant, alors comme j'ai les moyens et l'opportunité de le faire, on a programmé cela".

En Norvège, chez ses meilleurs adversaires ? Fourcade se sent chez lui partout.

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