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Rugby: Coupe d'Europe, un dernier coup de collier à donner pour le Stade Français

Ultime effort demandé. Au bout d'une folle saison, le Stade Français défie vendredi (20h45) Northampton sur ses terres, pour offrir une participation en Coupe d'Europe à son futur repreneur et une sortie en beauté à des joueurs historiques et son manager.

Cette fois, il s'agit vraiment de la "Der des Ders". Le terminus d'une année sportive extraordinaire lors de laquelle les Parisiens sont passés par "une transversalité d'émotions", dixit Pascal Papé.

Sur la pelouse et cette remontée pour arracher la septième place en Top 14 et ainsi disputer le double barrage pour la Coupe d'Europe, juste avant de remporter le premier titre continental du club, le Challenge européen.

Mais surtout en dehors, avec le départ annoncé de plusieurs cadres (Slimani, Lakafia, Bonneval, Doumayrou, Sinzelle) et le projet de fusion avec le Racing 92, annoncé puis immédiatement abandonné mi-mars après qu'ils eurent décrété une grève inédite.

"Au-delà du terrain, elle a rapproché beaucoup de gens, et on a pu s'apercevoir que les valeurs qu'on (le rugby) vend et véhicule sont encore un peu là. Ca fait plaisir car parfois on peut en douter" a estimé Papé, anticipant sur "les histoires humaines" que ce groupe pourra "raconter à 50 ou 60 +balais+ autour d'une bouteille de rouge".

- 'Petite boule au ventre' -

Et l'ancien international de 36 ans, figure de proue de la grève, d'aborder "avec une petite boule au ventre", comme une fin d'année scolaire même s'il "n'est jamais trop allé" à l'école, le dernier match de sa carrière, l'ultime rendez-vous avec un club où il est arrivé en 2007.

Entamée voilà seize ans, elle aurait bien pu se terminer sur une exclusion définitive face au Racing 92, le 30 avril (27-23).

Mais ses coéquipiers ont fait en sorte, en dominant Cardiff (46-21) vendredi dernier, de lui offrir un dernier tour d'honneur.

Ce match face aux Anglais sera aussi le dernier de Julien Dupuy (33 ans, arrivé en 2009) et le terminus de l'aventure parisienne pour des historiques, Gonzalo Quesada (manager depuis 2012) et le président Thomas Savare, qui s'apprête revendre à Hans-Peter Wild le club racheté en 2011.

Cela fait beaucoup de jubilés. Pour les fêter dignement, et offrir au milliardaire allemand une dot appréciable, le Stade Français doit donc se défaire des "Saints", avec qui Louis Picamoles pourrait lui aussi disputer son dernier match (Montpellier tente de le rapatrier).

Malgré, d'après Quesada, "la fatigue accumulée, émotionnellement et physiquement" lors d'une saison folle.

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