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Rugby: la Nouvelle-Zélande contestée, l'Afrique du Sud retrouvée

L'affrontement spectaculaire entre la Nouvelle-Zélande et les Lions britanniques et irlandais, soldé par un nul, restera le fait marquant de la tournée d'été, avec le renouveau sud-africain, qui a terrassé un XV de France en plein doute.

. Les Blacks contrariés

L'événement de l'année de rugby a tenu toutes ses promesses: les trois chocs entre la Nouvelle-Zélande, double championne du monde en titre, et les Lions, sélection des meilleurs joueurs anglais, gallois, écossais et irlandais, ont été riches en gestes de grande classe et en intensité dramatique.

Largement battue en ouverture (15-30), l'équipe dirigée par le ... Néo-Zélandais Warren Gatland a ensuite fait tomber les Blacks chez eux, à Wellington, bien aidée par l'expulsion définitive et précoce du centre Sonny Bill Williams (24-21). La Nouvelle-Zélande ne s'était plus inclinée sur son sol depuis 2009.

Le dernier test semblait pencher en faveur des locaux, dominateurs en première période et récompensés par deux essais des néophytes Ngani Laumape et Jordie Barrett (12-6). Mais Britanniques et Irlandais sont revenus grâce à des pénalités et l'arbitre, au moment d'accorder celle de la gagne aux champions du monde, est revenu sur sa décision après visionnage vidéo. Fin des débats: un nul (15-15) sur le match comme sur l'ensemble de la série frustrant pour les deux équipes.

. Les Springboks renaissent, les Bleus rechutent

L'Afrique du Sud avait connu en 2016 son année noire: 8 défaites, dont une première contre la faible Italie, pour 4 victoires. Dos au mur, elle s'est relevée à domicile, et c'est la France qui en a fait les frais.

Trois larges victoires (37-14, 37-15, 35-12) qui ont permis au sélectionneur Allister Coetzee de restaurer la confiance, à deux ans de la Coupe du monde, et ont inversement plongé dans le doute une sélection française en reconstruction depuis un Mondial 2015 désastreux.

Très remonté, le président de la Fédération française Bernard Laporte a fixé au sélectionneur Guy Novès, dont le bilan est négatif (sept victoires pour onze défaites), un objectif de trois victoires sur quatre en novembre. Sinon...

. Coup d'éclat de l’Écosse

Les autres principaux tests ont été biaisés par l'absence des principaux joueurs britanniques et irlandais retenus par les Lions. Sans une quinzaine d'entre eux, l'Angleterre, deuxième meilleure nation mondiale, a réussi à tenir son rang en Argentine (38-34 et 35-25).

L’Écosse, qui pestait de n'avoir que deux représentants parmi les Lions, en a profité pour réaliser l'autre performance de cette tournée: un succès de prestige en Australie (24-19). Mais elle est ensuite retombée dans le rang face aux Fidji (22-27).

Opposés à des formations moins redoutées, Irlandais et Gallois ne sont pas tombés dans le piège: les premiers ont dominé États-Unis (55-19) et Japon (50-22, 35-13), les seconds Tonga (24-6) et Samoa (19-17).

Battue par l’Écosse (13-34), les Fidji (19-22) et l'Australie (40-27), l'Italie n'entrevoit pas la lumière. L'effet Conor O'Shea se fait toujours attendre.

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