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Rugby: Sébastien Bézy, un cornac "made in" Toulouse

Auteur d'une prestation remarquée dimanche face à Glasgow (19-11) le demi de mêlée Sébastien Bézy, pur produit de la formation toulousaine, est en passe de s'imposer dans les rangs du quadruple champion d'Europe qui jouera son avenir continental samedi en Ecosse.

Dans l’ombre de Jean-Marc Doussain puis dans celle de Jano Vermaak lors des deux dernières saisons, Sébastien Bézy (23 ans) a bouleversé la hiérarchie des "9" depuis le début de l’été.

"Depuis le début de la saison, je joue plus (10 matches, 5 titularisations toutes compétitions confondues, ndlr) mais une saison, c'est plusieurs matches et je vais garder les pieds sur terre", promet le Parisien de naissance, champion de France Cadets avec le Stade Toulousain en 2007 et 2008 et dont le frère aîné Nicolas (25 ans), également formé à Toulouse, évolue désormais à Brive.

"Il est avec nous (dans le groupe professionnel, ndlr) depuis trois ans. On le prépare doucement mais aujourd'hui, il est payé de son travail et s'il ne faut pas brûler les étapes, il commence à faire partie des meilleurs", estime ainsi Guy Novès, manager général de Toulouse.

Joueur au gabarit modeste (1m74, 74 kg) --"J’ai un physique de Kényan", plaisante-t-il--, il a fait ses débuts professionnel en octobre 2012 (27 matches de Top 14) et vient de prolonger de deux ans (2017).

"Il +pue+ le rugby, il joue toujours juste, a une belle passe et n'hésite jamais à s'engouffrer", détaille Nyanga.

Capitaine le week-end dernier face à Glasgow, le flanker international n'a pas été étonné par la performance de son jeune coéquipier: "Il a vraiment pesé, que se soit dans les options choisies, dans sa capacité à faire jouer les autres ou à bonifier les ballons."

-'Il y a de l'avenir avec eux'-

Des louanges, ce joueur réservé en a reçu beaucoup d’autres pour ce qui n'était que sa quatrième titularisation en coupe d’Europe (7 matches), la deuxième consécutive après une performance déjà très aboutie à Bath (21-19) en octobre.

"Justement, sa capacité à répéter des matches de qualité est vraiment intéressante car il a compris que l'on n'attendait pas de lui qu'une bonne performance de temps en temps", apprécie Novès.

"J’ai encore beaucoup de progrès à faire, que ce soit dans la puissance de mon jeu au pied, sur mes passes, mais je sens que je suis sur la bonne voie", tempère le jeune cornac.

En l’absence de McAlister et de Flood, la charnière "100% toulousaine" qu’il a formée dimanche dernier avec Doussain (23 ans), aligné à l'ouverture, et qu'il fréquente "depuis les Cadets", a pourtant été appréciée en haut lieu.

"Si j’avais une note à donner à nos deux jeunes, je leur en donnerais une très bonne à l'un et à l'autre", a avoué Novès.

"C'est bien d'avoir gagné avec cette charnière, il y a de l'avenir avec eux", a également apprécié Imanol Harinordoquy.

L'avenir c'est d'abord ce match retour à Glasgow. "Pour l'instant, on est premiers mais il reste trois matches et il ne faut pas s'enflammer", prévient Bézy.

Pour ce duel au sommet, tous deux pourraient être reconduits si Toby Flood n’était pas complètement remis de ses soucis aux adducteurs.

Si l'ouvreur anglais venait à faire son retour, le poste de N.9 se jouerait alors entre les deux jeunes pousses toulousaines. On mettrait alors volontiers une pièce sur la titularisation de Bézy, également très performant dans son rôle de buteur dimanche dernier (5/5).

"Cent pour cent, ce n’est pas très loin du haut-niveau", conclut Novès, dans un sourire.

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