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Rugby: "Tout le monde voit Clermont perdant" affirme Parra

Le demi de mêlée Morgan Parra a affirmé mardi que "tout le monde" voyait Clermont perdre samedi en finale de la Coupe d'Europe contre Toulon, du fait de l'étiquette d'éternel perdant collant à la peau du club, ce qu'il estime "parfait".

QUESTION: C'est le match à ne pas manquer de la saison ?

REPONSE: "Bien sûr, après tous les efforts qu'on a faits tout au long de l'année... Il y a eu des moments de doutes, individuels ou collectifs, des moments plus heureux comme la victoire au Munster (en décembre) ou à Saint-Étienne (en demi-finale contre les Saracens). Mais une année, tu la valides quand il y a un titre. Pour le moment ce n'est pas le cas. C'est sûr qu'on s'est régalé il y a deux semaines à Saint-Étienne, où on a communié avec notre public. Mais on n'a rien gagné. On va jouer Toulon, double champion d'Europe, c'est un grand moment. C'est la plus belle équipe d'Europe."

Q: Arrivez-vous à évacuer vos nombreuses finales perdues, dont celle de la Coupe d'Europe 2013 contre ces mêmes Toulonnais ?

R: "On va essayer de basculer c'est sûr, de passer au-dessus et de gagner. Mais on ne joue pas des +peintres+ en face. On a tout à gagner et rien à perdre. On va essayer de se lâcher."

Q: Il semble que chaque équipe veuille se débarrasser de l'étiquette de favori pour s'enlever de la pression...

R: "Non... Aujourd'hui, tout le monde nous voit perdant car on n'a pas l'habitude de gagner une finale, donc c'est parfait. On joue le double tenant, qui enchaîne les finales, qui sait ce que c'est. En 2013, on était peut-être favori, là, ce n'est pas le cas."

Q: Samedi, vous vous livrerez à un duel avec Sébastien Tillous-Borde, votre concurrent en équipe de France...

R: "C'est quelqu'un que je connais en dehors du terrain, je l'apprécie. Mais lors d'une finale, il n'y a pas de copain. Lui voudra être encore champion d'Europe, nous l'être pour la première fois."

Q: Vous avez été titulaire samedi en championnat pour la première fois depuis votre blessure fin février. Comment vous sentez-vous ?

R: "Je me sens bien. Mais on verra. Une finale, c'est être là au bon moment. Tout ce qu'il y a avant ne sert à rien. Il faut être prêt le jour J. Si tout le monde est là, ça passera. Un joueur ne fait pas une équipe et ma carte personnelle, je n'en ai rien à faire. Si je suis le plus nul du terrain mais que les 14 autres ont été meilleurs et qu'on gagne, je serai heureux d'avoir été le plus nul."

Q: Jouer à Twickenham représente-t-il quelque chose de spécial ?

R: "Oui, quand je joue avec l'équipe de France. Là, pour un match entre deux clubs français, cela ne représente rien de spécial. En plus, si ça risque de sonner un peu creux... Cela aurait peut-être eu une saveur particulière contre une équipe anglaise. Mais là, je trouve même malheureux de jouer une finale à Twickenham devant 50.000 personnes (pour une capacité de 82.000 places, NDLR)."

Q: La préparation de cette finale est-elle différente de celle d'il y a deux ans ?

R: "Les années sont toutes différentes, les groupes changent. Il y a de l'excitation, un peu de tout, ce sont des sentiments bizarres : on a envie d'y être et en même temps de savourer cette semaine. (A l'entraînement), par exemple, il y a des moments où tu te fais prendre défensivement, alors que tu ne te serais pas fait prendre s'il y avait moins d'enjeu. Ce sont ces matches qui te donnent de grands souvenirs."

Propos recueillis en conférence de presse.

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