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Saint-André: "on n'est pas une grande équipe actuellement"

Le manager Philippe Saint-André a admis samedi, au soir de la défaite face au pays de Galles (20-13), que le XV de France n'était "pas une grande équipe actuellement", en pointant sa cohorte de lacunes et sa"fébrilité".

Q: Avez-vous la sensation que beaucoup de choses sont allées de travers ce soir?R: "Bien sûr, quand tu perds un match international, il y a beaucoup de choses qui clochent. Aujourd'hui, même si on a tenté, on a mis trop de temps, plus de 30 minutes, à arriver à conserver le ballon sur trois temps de jeu. Même si défensivement on était en place, tu ne peux pas défendre en permanence au niveau international. Même si l'on marque un essai, qu'un autre est refusé pour un en-avant, quand tu es à 50% au pied, c'est compliqué de gagner. Sur des gestes de base, on a manqué trop de choses pour gagner le match aujourd'hui. On fait des choses de qualité, mais après on déjoue, on donne des pénalités d'une bêtise incroyable. Il ne faut pas se voiler la face non plus. Vu nos résultats, nos statistiques, on est arbitré comme une petite nation. Il faut en faire dix fois plus pour récupérer les points. Et ça il faut l'accepter. Quand on sera précis de partout, la roue tournera du bon côté."

Q: En perdant quatre fois de suite contre les Gallois, la France est-elle à sa place?

R: "Je ne vais pas dire qu'on est une grande équipe actuellement, même si au mois de novembre il y a eu des bonnes choses. Au début du Tournoi, on domine l’Écosse énormément, mais le résultat reste serré à la fin (15-8, ndlr). En Irlande, on domine la dernière demi-heure, mais on oublie cinq points au pied et notre discipline est mauvaise. Aujourd'hui, on bouffe une énergie pour marquer trois points et sur le ballon suivant on fait une faute bête et on encaisse trois points... Et puis, il faut féliciter les Gallois qui sont une équipe qui a de l'expérience. Il nous manque d'être mieux au niveau du but, mieux physiquement, on voit que certains joueurs ont du mal à tenir 80 minutes. Il faut se préparer comme des fous et essayer de bien finir le Tournoi. On sait que la Coupe du monde sera différente, on aura deux mois de boulot. Mais on se rapproche. On avait été vraiment dominé il y a deux ans par les Gallois, là c'était mieux. Ils ont été pragmatiques, nous on ne l'est pas actuellement."

Q: Vos joueurs sont-ils toujours aussi inhibés?

R: "Il y a eu des fautes de main, de fébrilité. Quand tu mets le maillot de l'équipe de France, ça ne doit être que du bonheur, de la fierté, ça doit te procurer un sentiment d'invincibilité incroyable. Là, on a des joueurs qui se mettent une pression supplémentaire. Mais on restructure une nouvelle génération. En première ligne par exemple, on a des jeunes joueurs qui se mettent au niveau. Ça va être les tauliers des quatre-cinq prochaines années. Mais bien sûr que je me pose des questions."

Propos recueillis en conférence de presse

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