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Semaine de Hyères: la voile française a le vent en poupe à 3 mois des Jeux

A trois mois des Jeux Olympiques de Rio, la France, avec trois podiums à la Semaine olympique de voile de Hyères, a le vent en poupe et peut nourrir de sérieux espoirs de médailles même si l'Australie et la Grande-Bretagne dominent la flotte.

Signeriez-vous pour de tels résultats à Rio ? "Sans problème", répond Guillaume Chiellino, le directeur de l'équipe de France de voile, qui dresse un bilan "satisfaisant" de l'étape de Coupe du monde achevée dimanche dans le Var.

Avec trois 3e places en 470 pour le duo Camille Lecointre/Hélène Defrance, championnes du monde en titre, pour la véliplanchiste Charline Picon, championne du monde en 2014 et en Finn avec Jonathan Lobert, bronzé aux derniers JO à Londres, la France fait certes moins bien que l'Australie (5 podiums dont 1 victoire) ou la Grande-Bretagne (4 podiums, 1 victoire), mais elle s'avance avec de sérieux atouts.

Certes le duo Billy Besson/Marie Riou, quadruple champion du monde de catamaran Nacra 17 n'a terminé qu'à la 6e place, mais il reste le grand favori des Jeux. "C'est la petite déception de la semaine", reconnaît M. Chiellino. "On a essayé du nouveau matériel et on a eu beaucoup de sollicitations", a expliqué quant à lui Billy Besson à l'issue de la course. "On va encore travailler beaucoup pour se relever de cela."

Dans les autres séries, l'Antibois Jean-Baptiste Bernaz termine 7e et ira à Rio pour une médaille, tout comme les filles du 49erFX, Sarah Steyaert et Aude Compan, cinquièmes.

"7e sur une épreuve comme ça, c'est bien", a commenté Bernaz. "Je suis fatigué mais serein." "Pour les Jeux on est dans le match", a estimé de son côté Hélène Defrance, l'une des duettistes du 470. "Il y aura cinq ou six bateaux capables de monter sur le podium."

A Hyères, seule Mathilde de Kerangat (Laser Radio, 15e) et Julien d'Ortoli et Noé Delpech (22e en 49er) ont été en retrait.

Au sujet des garçons du 470, seulement 23e, "Sofian Bouvet et leur entraîneur Philippe Mourniac étaient malades, et en plus l'équipage testait du matériel".

La semaine dernière, le président de la Fédération française de voile (FFV), Jean-Pierre Champion, estimait que "si l'on regarde les résultats aux championnats du monde, ceux qui ont fait des podiums ou des résultats dans les grandes compétitions internationales (...) on a sept séries qui sont vraiment très médaillables".

La France pourra s'appuyer sur ses véliplanchistes pour faire mieux qu'à Londres, où les tricolores avaient déçu en ne ramenant qu'une seule breloque.

Les espoirs reposeront sur les épaules à la fois de Charline Picon, 31 ans, 3e à Hyères et de Le Coq, 4e, frustré de ne pas avoir pu disputer l'ultime régate, annulée en raison du vent capricieux.

"Clairement on va à Rio pour l'or", a confié Charline Picon. "C'est ce qu'on a affiché depuis le début de l'olympiade avec mon entraîneur Cédric (Leroy). C'est légitime vus les résultats que j'ai eus."

Si les Bleus commencent à très bien connaître le plan d'eau de Rio, pour s'y entraîner depuis 3 ans, tout excès de confiance sera cependant à proscrire. En 2012, à quelques encablures de JO ratés de Londres, la France était pourtant montée cinq fois sur le podium à Hyères.

Picon avait déjà fini à la 3e place et les tricolores l'avaient emporté en planche hommes avec Julien Bontemps et en 49er avec Manu Dyen et Stéphane Christidis. Pour se contenter au final à Weymouth, d'une seule médaille, contre trois à Pékin en 2008.

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