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Six nations: "On stagne" estime le sélectionneur du XV de France Guy Novès

Le XV de France "stagne" dans sa progression après la défaite en Irlande (9-19) samedi dans le Tournoi des six nations, a déclaré son sélectionneur Guy Novès, qui regrette que ses joueurs aient "manqué un peu d'alternance".

QUESTION: Cette défaite est-elle révélatrice du chemin qu'il vous reste à parcourir?

REPONSE: "Pendant 25 minutes on a rivalisé avec l'Irlande dans tous les secteurs, puis elle a pris l'ascendant et on a été réduit à la portion congrue: défendre. On l'a fait de manière héroïque sur les rucks et les hommes en toutes circonstances. Ce qui fait qu'on n'a pris qu'un seul essai, mais on a quand même trop subi durant toute la seconde période. Trois points par ci, trois points par là, l'Irlande a construit sa victoire. On revient à sept points (9-16, 74e) mais la dernière pénalité leur permet de faire le break. On a été battus tout simplement par une équipe supérieure. On a commis trop d'en-avants, évidemment trop importants à ce niveau, qui ont pollué notre jeu quand on a essayé de sortir de notre camp, commencé à enchaîner. C'est lié à la pression de l'adversaire, et à notre rugby qui a peut-être par moment manqué un peu d'alternance. On a parfois avancé, mais quand attaque et qu'ensuite on commence à reculer sur deux temps jeu, ça veut dire que l'adversaire a pris l'ascendant. Et là il y a des choses à redire (sur le manque d'alternance)."

Q: Avez-vous l'impression de progresser?

R: "Parler de progression quand on vient de perdre est compliqué. Je n'ai pas l'impression qu'on progresse, mais on construit, c'est sûr. Ce match va donner des indications pour la suite. On va analyser toutes les situations où on a eu le ballon et pas pu faire la différence. C'est dommage que la première occasion ne débouche pas sur un essai à cause d'un minuscule en avant (de Gaël Fickou, 12e). On stagne plutôt, je n'ai pas le sentiment qu'on recule. Mais on est en train de face à des nations de calibre important comme l'Irlande de ce qu'il nous reste à parcourir."

Q: Notamment votre charnière, qui a souffert la comparaison avec celle de l'Irlande...

R: "Ce n'est pas une affaire de charnière, c'est collectif. Tous les joueurs doivent progresser. La leçon, du moins les indications prises aujourd'hui (samedi) sont importantes pour donner une direction (dans laquelle aller). On va continuer à travailler et surtout ne pas baisser les bras. On tire des leçons quand perd ou gagne. On a manqué un peu de lucidité par moments pour notre changer fusil d'épaule après les quelques moments où on les a transpercés. On va sûrement essayer de faire un peu évoluer notre projet de jeu pour nous adapter à ce niveau. Ok défensivement on s'en est sorti, par contre il faut se demander comment faire pour envahir le camp adverse et imposer des formes de jeu. Quand il y a une pénalité pour nous dans nos 40 mètres et qu'on continue à jouer alors qu'en tapant une pénaltouche on avance de 40 m... L'Irlande est venue chez nous par des coups de pied, nous on a essayé d'aller chez elle en jouant. C'est une leçon à tirer."

Propos recueillis en conférence de presse

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