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Ski: Pinturault sauve un slalom français en demi-teinte

Lancé par sa victoire lors du super-combiné de Kitzbühel (ouest de l'Autriche) vendredi, Alexis Pinturault a quelque peu sauvé l'honneur d'un slalom français en demi-teinte dimanche, en prenant la neuvième place d'une course remportée par le Suédois Matthias Hargin.

Après l'intermède samedi de Guillermo Fayed, sur le podium (3e) de la descente sprint, Pinturault, 9e à 1 sec 44/100 et meilleur temps de la seconde manche, a été à nouveau le chef de file des Tricolores.

Hargin, lui, se souviendra de ce dimanche neigeux. Sur un revêtement qui s'est rapidement dégradé, d'autant que le premier tracé tournait beaucoup, il a déjà bénéficié du dossard 1.

Derrière le favori autrichien Marcel Hirscher et le Russe Alexander Khoroshilov à l'issue du 1re parcours, Hargin a devancé au final Hirscher et l'Allemand Felix Neureuther, les références entre les piquets serrés, de 49 et 63/100e.

Il signe sur l'une des classiques de l'hiver son premier succès en Coupe du monde, une belle récompense à son assiduité sur le circuit majeur: huit ans entrecoupés de trois podiums et surtout longs d'une litanie de 36 places dans les +10+.

"C'est incroyable, j'ai enfin gagné", s'est exclamé le skieur de Stockholm. "J'ai bien travaillé avec mon équipementier (l'autrichien Atomic, NDLR) pour les réglages".

"J'ai été bien plus à l'aise sur la seconde manche. J'avais aussi cassé mes skis (en 1re manche, NDLR), une fissure de la spatule, complètement voilé. C'est pourquoi je n'ai pas eu un bon sentiment sur le 1re parcours", a souligné de son côté Alexis Pinturault.

- De meilleurs dossards -

"Maintenant, il faut construire et continuer comme ça. Il faut de meilleurs dossards. Dans mes dossards, je dois attaquer, mais je ne peux pas le faire comme les premiers, qui peuvent prendre la ligne qu'ils veulent. Ils n'ont pas de trace devant eux, moi je ne peux pas couper ces traces. Il faut que j'attaque juste", a poursuivi le prodige de Courchevel, qui a renforcé sa 3e place au général, mais désormais à 356 points de Hirscher.

Le vétéran Julien Lizeroux continue à 35 ans son bonhomme de chemin. Onzième, comme à Wengen la semaine dernière, le Plagnard n'est plus loin du gros coup. Une question de dossard, comme Pinturault probablement.

"Je suis plutôt content, parce que j'arrive surtout à augmenter le curseur sur les courses. Même si c'est un gros mois de janvier (cinq slaloms, NDLR), j'arrive à me ménager et à prendre deux-trois jours de repos dans la semaine", explique le Plagnard.

Double vice-champion du monde (slalom/super-combiné) en 2009 à Val d'Isère, Lizeroux, qui a repris la compétition la saison dernière après 34 mois d'interruption, doit ménager ses genoux.

Roi de Kitzbühel en 2008 et 2011, Jean-Baptiste Grange faisait grise mine avec une 23e place.

Les Bleus auront l'occasion de se rattraper dès mardi, avec la nocturne de Schladming, le slalom de la saison avant les Mondiaux de ski alpin de Vail (États-Unis), du 3 au 15 février.

Nullement déçu de terminer deuxième, Hirscher a couvert de compliments son vainqueur, qui l'a privé d'un 30e succès. "Sa seconde manche est l'une des plus engagées que j'aie jamais vues". Le Salzbourgeois, content d'avoir empoché 160 points entre le super-combiné et le slalom du Hahnenkamm, a renforcé sa position au classement général, avec désormais une marge de 162 points sur le Norvégien Kjetil Jansrud, roi de la vitesse.

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