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Tennis, badminton, basket: privés de leurs jambes, ces sportifs dont la vie a basculé renaissent grâce au handisport

Du jour au lendemain, la vie de certaines personnes peut basculer. C'est le cas de ces personnes valides qui, en une fois, se retrouvent, pour des raisons médicales, privées de leurs jambes. Pour des raisons diverses et variées. Des humains qui doivent alors réapprendre à vivre, autrement, en combinant avec la présence permanente d'une chaise roulante dans leur quotidien.

S’adapter à son nouveau quotidien peut aussi passer par la découverte de disciplines sportives. Florian entame une nouvelle compétition, sur les terrains de tennis, toujours en chaise roulante. Une expérience différente de celles connue pendant des années sur les terrains de football provinciaux. "Les sportifs veulent toujours aller trop vite. C'est une situation où l'on n'a pas le choix de prendre du temps. Je n'étais pas quelqu'un de très patient, mais là sur cette dernière année, je n'ai pas eu le choix d'apprendre à être patient", nous raconte Florian Colon, victime d’un accident.

Ce dernier est quelqu'un de très déterminé et montera, cet été, les 3 131 mètres du mont Chaberton, situé dans les alpes françaises, en compagnie d'un alpiniste aguerri. Histoire de ne jamais manquer de défi. Dans les locaux d’un Centre de Traumatologie et de Réadaptation, situé à deux pas du stade Roi Baudouin à Bruxelles, 68 patients en situation de handicap se retrouvent chaque semaine pour faire du sport. C’est le cas de Lucien, 24 ans, devenu paraplégique après un accident. Il s’était endormi au volant de sa voiture. Un moyen pour lui de se reconstruire et de retrouver une vie normale.

"C'est se réapproprier son corps, réapprendre à le gérer, cela a une grande place dans la rééducation que je fais", nous confie Lucien Bergberet. Ces hommes et ces femmes cherchent par le sport à mieux vivre avec leur handicap. Pour les encadrer, des éducateurs socio-sportifs, des kinés et des ergothérapeutes. Leurs missions : prolonger la rééducation entamée et suivie à l’hôpital, où les choses peuvent être complexes, par la nécessité de faire face à des choses qu'ils ne savent plus faire ou doivent réapprendre à maîtriser. 

La performance sportive n’est pas un but en soi. Le mental est primordial. "Le but, c'est de créer une sorte de petit cocon extérieur à la famille, à la pression professionnelle. C'est une sorte d'exutoire pour évacuer les pressions et le stress du quotidien", raconte Samba Fall, Coordinateur Administratif et Sportif -Association Sportive du Centre de Traumatologie et de Réadaptation (ASCTR).

Avec le sport comme moteur, toutes ces personnes tracent et empruntent un nouveau chemin. Celui de l’acceptation et de la reconstruction

 

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