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Top 14: La Rochelle respire beaucoup mieux en s'offrant Toulon

La Rochelle, grâce à un essai de Hingano inscrit après la sirène, a arraché un succès d'importance en vue du maintien face à Toulon (32-29), fortement remanié avant la finale de la Coupe d'Europe, samedi lors de la 23e journée de Top 14.

Bien que menés avant l'heure de jeu, les Maritimes, qui restaient sur six matches sans défaite, y ont cru jusqu'au bout pour inverser le score au terme d'un suspense total et faire un bon pas vers le maintien.

"Quelle fin de match! On a pris les touches au lieu de prendre les points (sur les pénalités). Tout s'est fait après la sirène. Ce fut magique. Toute la pression est redescendue d'un coup à la fin du match. Ce fut un grand moment de bonheur", a déclaré le troisième ligne rochelais Loann Goujon.

Pour le RCT, la tête et certains corps déjà à Twickenham, où il tentera samedi contre Clermont de conserver sa double couronne européenne, ce revers retarde un peu l'officialisation de sa qualification en phase finale.

Le champion de France, avec un Frédéric Michalak (19 pts) qui a sans doute marqué des points en vue de la finale, une semaine après avoir raté sa demi-finale de Coupe d'Europe, pourrait même voir son billet d'accession aux demi-finales menacé.

"Tu ne peux pas être indiscipliné si tu veux l'emporter. On perd, car on a été indiscipliné. On mérite cent fois de gagner le match", a estimé le manager du RCT, Bernard Laporte.

- Première période folle -

Devant un public rochelais fidèle et bruyant, le premier acte s'est apparenté à une orgie de jeu entre deux équipes se rendant coup pour coup, avec cinq essais marqués en moins de 25 minutes et des actions de toute beauté.

La première était signée Alofa Alofa qui, d'un judicieux coup de pied à suivre de recentrage pour lui-même, prenait tout le monde à revers pour marquer (7-3, 4).

La réponse varoise ne tardait pas par Josua Tuisova, au terme d'un premier gros temps fort toulonnais, franchissait à son tour la ligne adverse (7), imité cinq minutes plus tard par son compatriote Sireli Bobo, qui s'échappait pour La Rochelle tel un filou d'une mêlée spontanée (12, 14-10).

Le stade Marcel-Deflandre, aux anges, grimaçait peu après, quand le puissant Mamuka Gorgodze rampait jusqu'à l'en-but (23, 14-20), mais Kini Murimurivalu, à l'affût d'une passe au pied d'Eliott Roudil, était plus rapide que Drew Mitchell (27, 19-20).

Après ce récital, la suite a été un peu moins flamboyante avec des systèmes défensifs mieux structurés et beaucoup plus de duels dans les rucks qui freinèrent les ardeurs.

A l'expérience, Toulon reprenait le commandement grâce à la botte de Michalak (22-23, 55) sans arriver à distancer complètement les Rochelais à l'approche du final (25-29, 70).

Ces derniers, déterminés, jetaient alors leur dernière force dans la bataille, en usant de plusieurs pénaltouches, d'une mêlée, avant donc de trouver la délivrance sur une dernière pénaltouche. Le centre australien Malietoa Hingano prenait ainsi ses responsabilités en se faufilant comme une anguille jusqu'à l'en-but pour l'essai de la victoire, et peut-être du maintien.

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