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Top 14: la rébellion de Toulon en barrage envoie Castres par le fond

Toulon verra bien Marseille. Malmené et en infériorité numérique, le RCT a renversé Castres (26-22) à un quart d'heure de la fin des barrages de Top 14 à domicile, pour se qualifier pour sa sixième demi-finale de Championnat de rang.

Et soudain Mayol a rugi, quand l'arbitre Alexandre Ruiz a finalement validé, après appel à l'arbitrage vidéo, l'essai en coin de Leigh Halfpenny (65) permettant aux Toulonnais de repasser devant (23-19), alors qu'ils étaient réduits à quatorze (carton jaune de Mitchell, 54).

Le RCT peut dire un grand merci à son arrière international gallois, qui a transformé en coin son essai puis donné de l'air à son équipe (pénalité, 71). Et avait déjà permis, six minutes plus tôt, à son équipe, alors à treize (exclusion temporaire de Gill, 48), de réduire l'écart d'une pénalité (16-19).

Mais les Varois peuvent surtout se féliciter d'avoir trouver les ressources et la force de résilience nécessaires pour faire chuter le CO, au prix d'une défense héroïque dans les dernières minutes, après que Benjamin Urdapilleta a rallumé la flamme (73).

Les Tarnais, eux, pourront regretter de ne pas avoir su garder leur avantage, et pour la deuxième année d'affilée, s'arrêtent aux portes du dernier carré, après avoir été éliminés par Montpellier en 2016 (9-28).

Le RCT ira donc au stade Vélodrome, à une soixantaine de kilomètres de chez lui, où il affrontera La Rochelle vendredi prochain (21h00).

Pour espérer au final soulever son cinquième Bouclier de Brennus avant le départ d'historiques cet été (Giteau, Juanne Smith, Mitchell), au bout d'une saison très chaotique, marquée par d'incessants changements d'entraîneurs.

C'est désormais l'improbable duo formé de l'entraîneur-joueur Matt Giteau et de l'Anglais Richard Cockerill qui est aux commandes du navire varois, pour un bilan sans faute: cinq victoires en cinq matches depuis l'éviction de Mike Ford début avril.

- Maladresses à gommer -

Mais ils sont passés tout proche de l'élimination, dans cette sorte de réédition des finales 2013 (victoire de Castres) et 2014 (succès de Toulon), quand le CO, mené à la pause (9-13), est passé devant (19-13, 54) sur un essai de pénalité après un en-avant de Drew Mitchell, sanctionné donc également d'un carton jaune.

Toulon aura donc fait preuve de courage, mais aussi de beaucoup de maladresse, qu'il devra absolument gommer dans une semaine à Marseille.

Il a ainsi en première période immédiatement repris, par la botte d'Urdapilleta, des points après en avoir marqué, ce qui ne l'a pas permis de décramponner des Castrais dominés mais réalistes.

Le RCT a aussi perdu plusieurs munitions importantes en touche (12, 26 et 45) et été déficient dans le jeu au pied, de pression par Sébastien Tillous-Borde, ou de déplacement par François Trinh-Duc ou Ma'a Nonu, auteurs de coups de pied directement en touche (23 et 9).

Mais il est toujours en vie et le mental dont il a fait preuve lui autorise tous les espoirs. Il lui reste deux matches pour terminer en apothéose une saison mal embarquée.

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