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Top 14: Toulouse et Novès peuvent continuer à rêver d'un 20e titre

Toulouse a battu samedi au bout du suspense Oyonnax (20-19), invité-surprise des phases finales, et peut rêver d'un vingtième Bouclier de Brennus pour clore en beauté l'ère Novès avant que le manageur ne rejoigne le XV de France.

Les Toulousains retrouveront en demi-finale Clermont à Bordeaux samedi.

Patron emblématique du Stade Toulousain depuis vingt-deux ans, Guy Novès, acclamé par les supporteurs pour son dernier match à Ernest-Wallon à la veille de l'officialisation de sa nomination à la tête du XV de France, pourra donc encore partir par la grande porte après une saison marquée par une entame cauchemardesque et de vives tensions entre les dirigeants du club.

"Si on peut lui offrir le bout de bois pour son départ, ce serait super, mais j'aime pas trop parler avant les matches", a souri le deuxième ligne toulousain Patricio Albacete après la rencontre.

Les Rouge et Noir n'ont pas revécu la cruelle désillusion de la saison dernière, où leur élimination au même stade de la compétition par le Racing (16-21) les avait empêchés de se hisser dans le dernier carré pour la première fois depuis vingt ans.

Mais ils ont eu le plus grand mal à venir à bout du "petit" Oyonnax, invité-surprise des phases finales deux ans à peine après sa montée dans l'élite.

Car comme lors de la première journée de la saison régulière, achevée sur le même score, les "Oyomen" ont bien failli emporter les Toulousains sur leur passage.

Courant après le score durant toute la seconde période, les hommes de Novès sont passés devant, d'un petit point, en toute fin de rencontre grâce à un essai du jeune Cyril Baille en coin (74e) après une séquence interminable (2 min 26 sec, seize temps de jeu).

"Ce match reflète notre saison: on n'a jamais rien lâché même quand on était menés 16-9. On était dos au mur et on sentait qu'il fallait leur imposer des temps de jeu pour les mettre en difficulté", a jugé l'ailier Yoann Huget.

- Un essai de "David contre Goliath" -

Pour le club de l'Ain, la belle aventure s'arrête donc à Ernest-Wallon comme le symbole de la fin d'une époque alors que son manageur emblématique Christophe Urios, aux commandes depuis huit ans, entraînera Castres la saison prochaine.

"On s'était préparés pour gagner ce match. Il y a la déception de la défaite car on n'est pas passés loin mais on n'a pas grand-chose à se reprocher", a estimé Urios.

Comme attendu, le combat a donc bien eu lieu. Auteurs d'une entame très agressive, les hommes de Novès ont déstabilisé des "Oyomen" trop indisciplinés en début de rencontre (pénalités de Toby Flood 7e, 12e, 29e), mais sans jamais franchir pour de bon.

Le temps de régler quelques soucis en touche et de faire parler la puissance de leurs avants face à une équipe toulousaine diminuée par la suspension de Census Johnston - suppléé par un Tialata en difficulté et avantageusement remplacé par Aldegheri -, les hommes d'Urios ont repris l'ascendant sur un essai symbole de cette lutte acharnée entre David et Goliath.

Pourtant réduit à quatorze après l'exclusion de Cibray (29e), Oyonnax a passé la ligne en force par le centre Hemani Paea (38e) pour rentrer au vestiaire avec un petit point d'avance (10-9).

- Cyril Baille libère Ernest-Wallon -

Continuant à tenir le ballon et à engranger les points en seconde période, grâce au buteur argentin métronomique Benjamin Urdapilleta (45e, 50e, 69e), auteur d'un 100%, les Oyomen n'ont jamais pu toutefois vraiment distancer les Toulousains, Flood inscrivant deux autres pénalités (54e, 61e).

La supériorité du banc toulousain (Galan, Tekori, Baille...) fit ensuite son effet, le jeune Baille libérant Ernest-Wallon (74e) au bout du suspense.

Programme des demi-finales de Top 14 vendredi et samedi prochains au Nouveau Stade de Bordeaux:

Vendredi 5 juin à 20H45:

Toulon - Stade Français

Samedi 6 juin à 16H30:

Clermont - Toulouse

Samedi 13 juin à 21H00:

Finale au Stade de France

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