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Van der Poel le plus fort, Pedersen de trop loin, Teuns de retour à un top niveau: voici les enseignements de Maxime Monfort après le Tour des Flandres

Après un sacré numéro et un solo de plus de 40 kilomètres, Mathieu van der Poel a remporté une très belle édition du Tour des Flandres. Notre consultant, Maxime Monfort, nous livre son analyse de la course. 

Van der Poel, inévitablement

En l'absence de Tadej Pogacar et Wout van Aert, Mathieu van der Poel portait seul la pancarte de grandissime favori ce dimanche, et il a assumé son statut avec une nouvelle démonstration. "Une grosse prestation, mais ce n'est pas une surprise. Par contre, je l'ai trouvé plus attentiste que d'habitude dans la première partie de la course. C'était peut-être plus intelligent, mais il aurait pu démarrer avec Pedersen. Il aurait pu ouvrir la course très tôt, mais il ne l'a pas fait. Je pensais qu'il réagissait comme ça parce qu'il était moins fort, mais il m'a donné tort car il a fait un sacré numéro", analyse le directeur sportif de Lidl-Trek avant d'ajouter, "dans le Koppenberg, il a aussi été aidé par le fait que beaucoup de coureurs ont dû monter à pied. L'écart a augmenté de suite, mais c'était le plus fort de la course, il n'y a pas grand chose à dire". 

S'il n'était pas dans la voiture Lidl-Trek ce dimanche, Maxime Monfort connaît bien Mads Pedersen, qui a tenté de loin, de trop loin. "Mads fonctionne toujours à l'instinct, mais avec le recul c'est sûr que c'était beaucoup trop tôt, surtout avec Gianni Vermeersch (équipier de van der Poel, ndlr) dans la roue et un gros groupe derrière". 

Un plaisir de revoir Teuns et Naessen

Du côté belge, en l'absence de Wout van Aert, Arnaud De Lie ou Jasper Philipsen, on attendait des coureurs comme Tim Wellens et Tiesj Benoot (respectivement 12e et 15e), mais on a aussi eu le plaisir de (re)voir de très bons Dylan Teuns et Oliver Naesen. "Ça fait longtemps qu'on ne l'avait plus vu (Dylan Teuns, ndlr), mais on sait qu'il a ce talent-là dans les courses d'un jour, aussi bien sur les Ardennaises que sur les Flamandes. C'est bien pour lui de revenir à ce niveau. Lui et Naessen sont des gars qui ont déjà de l'âge, qui doivent composer avec cette nouvelle génération très talentueuse. Ils se battent tous les jours à l'entrainement, ils font tous les sacrifices et à cause ou grâce à cette nouvelle génération, c'est compliqué pour eux d'obtenir les mêmes résultats. Ils font peut-être de meilleurs chiffres qu'avant aux entrainements, donc ce sont des situations très frustrantes et les voir avec un gros résultat, ça fait du bien", se réjouit Maxime Monfort. 

Un terrible Koppenberg

Cette édition du Tour des Flandres a aussi été marquée par de terribles images de coureurs obligés de mettre pied à terre dans le Koppenberg et ses pavés très glissants à cause la pluie. "Le Koppenberg, avec les pavés mouillés, toutes les conditions étaient réunies pour que ça se passe et on vient de voir chez les filles que c'était la même chose", note l'ancien coureur. 

Dimanche prochain, place à l'Enfer du Nord avec Paris-Roubaix et ses 55 kilomètres de pavés. "Ce sera les mêmes devant plus ou moins. Mais à Roubaix, il y a beaucoup plus d'éléments 'extra-sportifs', même si ça fait partie de la course. Il y a plus de crevaisons, plus de malchance, et ça, ça joue sur la course. Tous les favoris n'en sortent pas indemnes et ça donne une course plus difficile à lire, mais on peut prendre le top 30 d'aujourd'hui et on est pratiquement sûr que le vainqueur de Roubaix s'y trouve", conclut notre consultant. 

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