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Cinq jours après son titre de champion du monde, Nico Rosberg quitte la F1

Le champion du monde de Formule 1 Nico Rosberg a décidé de mettre un terme à sa carrière et d'abandonner la course automobile, a-t-il annoncé vendredi à Vienne, avant le gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile, cinq jours après son sacre mondial.

Le tout frais champion du monde de Formule 1, l'Allemand Nico Rosberg, a annoncé ce vendredi, soit cinq jours après son titre, qu'il mettait un terme à sa carrière de pilote. A Suzuka, alors que le titre se profilait, "j'ai commencé à penser à abandonner la course automobile si je devenais champion du monde", indique l'Allemand, 31 ans, sur ses différents réseaux sociaux. "Dimanche matin à Abou Dhabi, je savais que ça pourrait être ma dernière course (...) J'ai pris ma décision lundi soir", poursuit Rosberg, qui a rendu publique sa décision vendredi à Vienne, avant le gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile. "J'ai grimpé ma montagne. Je suis au sommet, donc je le sens bien".

A la stupeur générale

Son annonce vendredi, en conférence de presse, est intervenue avant le gala de remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), devant des journalistes stupéfaits car aucune fuite n'avait eu lieu cette semaine. "C'est une décision courageuse qui prouve la force de caractère de Nico", a réagi le Team Principal de Mercedes-AMG F1, Toto Wolff, dans un communiqué de l'écurie triple championne du monde. Il a été prévenu lundi soir, peu après Vivian, l'épouse de Nico Rosberg.

Un joli petit palmarès

Le pilote Mercedes est devenu champion du monde de F1 pour la première fois de sa carrière, au bout du suspense, en terminant 2e du Grand Prix d'Abou Dhabi remporté dimanche par son coéquipier Lewis Hamilton. A 31 ans, l'Allemand a rejoint au palmarès son père Keke, un Finlandais moustachu sacré en 1982 dans une Williams. Rosberg a également rejoint au palmarès mondial deux illustres compatriotes, l'incomparable Michael Schumacher, sept fois titré, et Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, qui le suivait de très près pendant les cinq derniers tours à Abou Dhabi, mais n'a jamais tenté de l'attaquer. Rosberg a disputé 206 Grands Prix de F1 depuis ses débuts à Bahreïn en 2006, dans une Williams. Il en a remporté 23, dont neuf cette saison. Il a aussi signé 30 pole positions (dont huit en 2016) et 20 meilleurs tours en course.

Qui pour lui succéder?

Mercedes va désormais devoir trouver un remplaçant pour Rosberg. Le jeune Pascal Wehrlein, issu de la filière de la marque à l'étoile, a fait sa première saison de F1 chez Manor. Il est en pole position mais une autre surprise n'est pas à exclure, au bout de la saison la plus longue (21 GP) et la plus éprouvante de l'histoire de la F1, depuis 1950.

Voici son communiqué complet:

"Depuis 25 ans de course automobile, c'était mon rêve, mon truc de devenir champion du monde", écrit Nico Rosberg dans un communiqué de Mercedes. "En dépit d'un travail éprouvant, de la souffrance, de sacrifices, c'était mon but. Maintenant, je l'ai accompli. J'ai gravi ma montagne, je suis au sommet, ça paraît bien. Mon sentiment le plus fort à l'heure qu'il est de la profonde gratitude à tous ceux qui m'ont supporté pour me permettre de réaliser mon rêve".

"Cette saison, je vous le dis, a été extrêmement éprouvante. J'ai mis le paquet dans tous les domaines après les déceptions des deux dernières années. Elles ont boosté ma motivation à des niveaux que je n'avais connus. Et bien sûr, ça a eu un impact sur ceux que j'aime - ce fut un sacrifice de la part de toute ma famille, en faisant tout passer après mon objectif. Je n'ai pas de mots assez forts pour remercier ma femme Vivian : elle a été incroyable. Elle a compris que cette année était la plus importante, que c'était notre chance d'y arriver, et m'a donné l'espace pour me permettre de récupérer après chaque course, en prenant soin de notre fille chaque nuit, en s'occupant des choses quand c'était difficile et en mettant ma saison devant tout le reste".

"Quand j'ai gagné à Suzuka, dès lors que le destin a été dans entre mes mains, la pression a monté et j'ai commencé à penser prendre ma retraite si je devenais champion du monde. Dimanche matin à Abou Dabi, je savais que ça pourrait être ma dernière course et ce sentiment m'a tranquilisé avant le départ. J'ai voulu profiter de chaque moment de cette expérience, en sachant que ça pouvait être la dernière... et lorsque les feux se sont éteints (ndlr : au départ) j'ai vécu les 55 tours les plus intenses de ma vie. J'ai pris ma décision lundi soir. Après une journée de réflexion, les premiers gens à qui je l'ai dit furent Vivian et Georg [Nolte, son manager], et puis Toto [Wolff, son directeur chez Mercedes]".

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