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Nouveau coup dur pour Lewis Hamilton au Japon. Suite à un départ catastrophique, le pilote Mercedes a laissé filer 10 points dans l'escarcelle de Nico Rosberg, son équipier et rival pour le titre mondial. Il y a désormais 33 points d'écart entre les deux pilotes, un gouffre à quatre Grands Prix de la fin de saison.
Son comportement laisse d'ailleurs place à quelques interrogations. Car oui, Lewis Hamilton s'est mis une pression inutile sur les épaules à Suzuka lors de la conférence de presse du jeudi. Le pilote britannique a joué sur Snapchat, snobbant quelque peu les journalistes présents.
Qu'on se le dise: ce n'était pas bien méchant. Nous n'allons pas jeter la pierre au champion du monde et monter toute cette séquence en épingle, contrairement à certains tabloïds britanniques. Non, ce que je voudrais signaler ici, c'est que Lewis savait quelle serait la réaction des médias anglo-saxons friands de ce genre d'écart de comportement. Ca fait des années et des années qu'ils font d'un non-événement un "scandale". Or, Lewis est assisté dans sa relation avec les médias et ne pouvait ignorer les proportions que l'affaire Snapchat prendrait. Pourtant, il a joué...
L'affaire peut paraître dérisoire. Et si l'origine de l'incident l'est en partie, les conséquences sont lourdes car elles accentuent la pression sur les épaules du champion du monde, qui a d'ailleurs annulé une conférence de presse samedi, boycottant du coup tous les médias, et pas uniquement ceux qui l'avaient enfoncé.
Tout cela est assez révélateur d'un état d'esprit. Hamilton se disperse, perd de l'énergie et de la concentration là où il ne devrait pas. L'Allemand, de son côté, respire la F1, parle F1, "bouffe" F1. Sur les week-ends de GP, il est à 100% F1 et ne s'égare pas. Stoïque, concentré, solide sur ses appuis.
Résultat: Hamilton voit Rosberg le devancer à tous les Grands Prix depuis la trêve estivale, soit 5 courses d'affilée. C'est vrai, en Malaisie, il n'y était pour rien. Mais ce dimanche à Suzuka, c'est au départ qu'il a perdu toutes ses chances de victoire. Alors OK, il était 8e et a effectué une belle remontée durant la course. C'est certain, Hamilton reste (très) rapide et a dépassé plusieurs pilotes en piste, ce dont nous ne nous plaindrons pas parce que ça fait le spectacle. Mais ce sur quoi je souhaite appuyer, c'est qu'il a compromis son week-end sur un détail. Le départ, où tout se gagne et se perd en quelques millièmes de seconde. Un instant crucial, où la concentration et l'implication prennent le dessus sur le talent.
Et à l'addition, il y a 33 points d'écart. Un total qui permet à Nico de terminer les quatre dernières courses à la 2e place en imaginant que Lewis les remporte toutes. En deux mots, il ne doit plus battre son équipier pour glaner la couronne mondiale. De quoi s'enlever une grosse part de pression...
