Accueil Actu

Formule 1: Lewis, Sebastian et les autres

Lewis Hamilton, et ses trois titres contre Sebastian Vettel et ses quatres couronnes mondiales: après un quart de la saison 2017 de F1, le duel est lancé.

Six points seulement séparent le Britannique, 32 ans et 55 victoires, du leader allemand, 29 ans et 44 succès, à l'issue du GP d'Espagne remporté dimanche par le premier devant le second sur le circuit de Barcelone.

Chose étonnante, les deux hommes, arrivés dans la catégorie reine en 2007, n'ont jamais fini en même temps aux deux premières places du classement général lors d'une même saison.

Leur rivalité donne l'impression d'être gravée dans le marbre avec lequel sont bâties les légendes de la discipline, pourtant, dans leurs luttes passées pour le titre, Hamilton a le plus souvent bataillé face à Rosberg, et Vettel ferraillé contre Button ou Alonso.

- Pas de guerre psychologique -

Jusqu'à présent leur relation est restée amicale. "Je ne fais pas dans la guerre psychologique", a ainsi prévenu, avec le sourire, Vettel samedi.

Et Hamilton, qui sort d'une année acrimonieuse avec son ancien coéquipier Nico Rosberg, reste pour l'instant facétieux.

Il l'a démontré en amenant son bouledogue Roscoe en conférence de presse jeudi, lui-même portant des chaines en or étincelantes qui n'auraient pas dépareillé au Bal des débutantes.

Mais à mesure que les courses défileront, la tension va inévitablement monter, et si l'Allemand se montre volontiers fair-play quand il est battu à la régulière, l'inverse n'est pas forcément vrai du Britannique, enclin à la crise de nerfs.

Un peu comme Thomas, ce petit garçon venu d'Amiens (nord de la France), fan de Kimi Räikkönen, qui a éclaté en sanglots dans les tribunes dimanche suite à l'abandon express de son idole au premier tour.

Son chagrin capté par les caméras, il a été amené dans le paddock avec sa famille alors que la course se poursuivait.

Fidèle à sa réputation, "Iceman" est à peine parvenu à esquisser un demi-sourire en offrant sa casquette à l'enfant, mais les relations publiques de la Scuderia ont tout de même réussi un joli coup de pub.

- La Finlande en quête d'accessit -

La bataille pour la troisième place du championnat risque en tout cas d'être 100% finlandaise entre Räikkönen et Valtteri Bottas, de dix ans son cadet.

Ces "seconds couteaux" auront néanmoins une importance cruciale dans la conquête du titre, à l'image dimanche du le rôle joué par Bottas, qui n'avait pas ravitaillé, pour freiner Vettel.

En revanche Red Bull ne paraît toujours pas en mesure de s'inviter à la fête.

Détail qui ne trompe pas, en Catalogne, Daniel Ricciardo est monté pour la première fois sur le podium, au terme d'une course passée dans un anonymat quasi complet du point de vue de la restransmission TV.

L'Australien, qui a terminé à 75 secondes d'Hamilton, était d'ailleurs parfaitement lucide au sujet de l'écart conséquent qui existe avec les deux autres "Top Teams".

"Je ne crois pas que ce soit impossible de rattraper les leaders à un moment donné, peut-être que cela va prendre un peu plus de temps que ce que nous pensions, mais nous y parviendrons", a-t-il assuré même si son air blasé démentait ses propos.

Tant que la puissance du moteur Renault ne sera pas sensiblement gonflée, ce qui n'est pas prévu a priori avant Bakou fin juin, son équipe se contentera de rêver d'accessits.

Etre le futur Hamilton ou Vettel, voila sans doute une ambition partagée par Esteban Ocon, 20 ans, et Pascal Wehrlein, 22 ans, tous deux couvés au sein de la filière Mercedes.

Si le Français de Force India est déjà habitué des points, sa 5e place de dimanche démontre une fois de plus son grand potentiel.

Quant à l'Allemand de Sauber, visiblement bien remis de sa blessure au dos, il a résisté avec panache à la Toro Rosso de Carlos Sainz Jr pendant plus de 30 tours.

Sa huitième place sur la monoplace la plus faible du plateau a pour conséquence que McLaren-Honda est désormais la seule équipe à n'avoir pas inscrit le moindre point en 2017.

À la une

Sélectionné pour vous