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GP d'Italie: la lutte Vettel-Hamilton continue, cessez-le-feu attendu entre Perez et Ocon

Le duel acharné entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel pour le titre se poursuit ce week-end au Grand Prix d'Italie, où un cessez-le-feu entre les frères ennemis de Force India, Sergio Perez et Esteban Ocon, est attendu.

Le favori à Monza semble être Lewis Hamilton, qui a déjà gagné en Lombardie en 2012, 2014 et 2015.

Mais le leader du championnat Sebastian Vettel, qui le devance de sept petits points au classement, s'est également imposé trois fois sur le vénérable Autodrome de Monza (2008, 2011, 2013).

A Spa, Hamilton a réalisé le tour le plus rapide avec une F1 de l'histoire du circuit, toutes configurations comprises.

Cependant aucun pilote n'a remporté deux GP de suite cette saison.

De plus, c'est tout ou rien sur les neuf dernières courses pour le triple champion du monde: ses apparitions sur le podium ont en effet eu lieu seulement à l'occasion de victoires (Espagne, Canada, Grande-Bretagne et Belgique).

Monza est davantage favorable aux Flèches d'argent, même si la Scuderia a bien travaillé cet été pour réduire l'écart sur ce type de tracé. "Notre performance à Spa nous donne beaucoup d'espoir", a confirmé Vettel jeudi.

"C'est à nouveau un rappel qu'il faut continuer à faire le maximum d'efforts", a souligné Toto Wolff, le patron de Mercedes.

- Le gâchis de Spa -

Mercedes a en tout cas créé la polémique en introduisant la nouvelle version de son moteur en Belgique, ce qui lui permet, contrairement à Ferrari, de ne pas être assujetti à la nouvelle limite de combustion d'huile mise en place par la FIA en Italie.

Assez loin de ses considérations concernant la tête du classement, Force India va tenter de digérer au plus vite l'énorme gâchis de Spa, où ses deux monoplaces avaient le potentiel de marquer de nombreux points.

Las, Ocon, qui a fini 9e, et Perez, contraint à l'abandon, se sont accrochés à deux reprises, continuant ainsi une saga acrimonieuse, marquée notamment par les épisodes de Bakou et Montréal cette année.

"On faisait une bonne course avant que Pérez ne tente de me tuer à deux reprises!", a accusé le pilote français dans des propos d'après-course qui ont créé l'émoi. Contraint et forcé, le natif d'Evreux a rétrogradé sur Twitter.

"Dans le feu de l'action, et vu la dangerosité de la situation, j'étais vraiment très énervé", a-t-il plaidé.

"Perez avait un petit espoir d'intégrer Ferrari l'an prochain en cas de retraite de Raïkkönen, peut-être ce rêve brisé l'a poussé à résister à Ocon au delà de la limite?", s'interroge un cadre de Force India.

Le protégé du richissime Carlos Slim est coutumier d'accès de "machismo", mais le spectacle de discorde de Spa a dépassé la mesure.

- Suspension d'une course -

Surtout au regard de la collaboration étroite observée en qualifications entre Vettel et Raïkkönen chez Ferrari ou Vandoorne et Alonso chez McLaren-Honda.

Perez avait déjà eu des heurts avec Jenson Button lors de sa saison 2013 chez McLaren, mais son animosité envers Ocon a pris des proportions dangereuses.

De l'émulation, on est passé à la confrontation et Force India a désormais prévenu que le responsable d'un prochain accrochage serait suspendu durant une course.

Le directeur des opérations de Force India, Otmar Szafnauer, est allé encore plus loin.

"Si cela se reproduit à nouveau, alors nous devrions commencer à songer au pilote qui conservera son volant de titulaire", a-t-il averti.

Les deux garnements ont intérêt à filer droit, pour conserver leur quatrième place au classement des constructeurs et se rapprocher plus souvent des Red Bull en course.

Convoqués ensemble en conférence de presse, ils ont logiquement joué l'apaisement.

"Il est temps de passer à autre chose, peu importe qui pense avoir raison, on ne peut pas se permettre de perdre davantage de points", a déclaré Perez.

"On a franchi la limite mais on ne peut pas changer ce qui est arrivé", a admis Ocon, qui a eu "une discussion seul à seul" jeudi matin avec Perez.

"S'il y a une consigne d'équipe, je la respecterais", a promis le Français, laissant toutefois planer un doute sur une possible porte de sortie pour lui chez Renault en 2018.

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