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GP de Bahreïn: duel au crépuscule pour Mercedes et Ferrari

Mêmes acteurs mais changement radical de décor: le duel nocturne entre Mercedes et Ferrari se poursuit dimanche au Grand Prix de Bahreïn de F1, dans des conditions diamétralement opposées à celles qui ont permis la victoire de Lewis Hamilton en Chine le week-end dernier.

La météo avait été froide et humide sur le circuit de Shanghai, le brouillard perturbant même grandement vendredi les deux séances d'essais libres. Elle s'annonce chaude (entre 30 et 40 degrés) et sèche sur le circuit de Sakhir, au milieu du désert, pour la troisième manche de la saison, la première disputée au crépuscule.

Des conditions qui, selon Hamilton, favorisent ses rivaux italiens, alors que les deux écuries sont à une manche partout en 2017 et que le Britannique et son adversaire allemand Sebastian Vettel partagent la tête au classement des pilotes, avec une victoire et une deuxième place chacun.

"Ferrari est très performante dans des conditions plus chaudes", notait le triple champion du monde (2008, 2014 et 2015) après sa victoire à Shanghai, en pointant par exemple le très bon comportement des monoplaces italiennes lors du GP d'Australie, remporté par Vettel fin mars, sous un temps estival.

"Quand la température augmente, la première course a montré que ça n'était pas idéal pour nous pour l'instant", a explicité Hamilton, en délicatesse avec ses pneumatiques à Melbourne.

Les Flèches d'argent gardent toutefois un avantage sur leurs adversaires, a-t-il estimé: leur moteur, "encore le plus performant de la grille" cette année. Certainement un atout dans les nombreuses lignes droites du circuit bahreïni, où Mercedes l'a emporté lors des trois dernières éditions.

- 'Ravi d'avoir une surprise' -

Au jeu des pronostics, Vettel, lui, jouait une nouvelle fois la modestie après le GP de Chine, en dépit des progrès manifestes réalisés par Ferrari pour se rapprocher des triples champions du monde en titre pilotes et constructeurs, à la faveur du changement de réglementation technique intervenu cette saison.

"Si nous pouvons encore défier Mercedes, ça sera une très bonne nouvelle. Ils sont très, très forts (...) Si nous pouvons être proches, ça sera bien", assurait-il. "Je pense que nous devons nous occuper de nous. Il y a des choses que nous pouvons améliorer, que nous devons améliorer, donc je serais ravi d'avoir une surprise, mais je ne m'attends à rien de particulier."

Vraiment FR? Difficile de croire qu'après avoir décroché en Australie leur premier succès en dix-huit mois, l'Allemand et son écurie pourraient se contenter d'une victoire "surprise", à Bahreïn ou ailleurs.

Les regards seront également tournés ce week-end vers Pascal Wehrlein, qui fait son "come-back" chez Sauber après avoir renoncé aux deux premières courses de la saison, et Stoffel Vandoorne, qui retrouve le terrain de son tout premier GP.

L'Allemand s'est exprimé pour la première fois jeudi sur les blessures qu'il a subies dans un accident lors de la Course des champions en janvier et qui ont perturbé sa préparation. Après s'être "fracturé trois vertèbres", celui-ci entend "profiter, revenir dans la voiture et se sentir à l'aise".

Le Belge, qui suppléait Fernando Alonso, blessé, l'an dernier à Bahreïn, avait terminé 10e et marqué son premier point, le seul à ce jour. "Un an plus tard, la situation est très différente, a noté celui-ci jeudi. Ca n'est pas facile pour nous en ce moment (des problèmes de fiabilité accablant McLaren-Honda depuis les essais de pré-saison, ndlr), mais je me sens bien et j'espère que nous pourrons prouver ce week-end que nous avons progressé."

Côté français, le circuit de Sakhir rappelle de bons souvenirs. Romain Grosjean (Haas), qui n'a pas encore inscrit de points cette année, y a signé deux podiums (2012 et 2013) et terminé cinquième l'an dernier. Esteban Ocon (Force India), qui poursuit son objectif de terminer dans les points lors de chaque course pour sa première saison pleine en F1, y a signé la pole position en GP3 en 2015.

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