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GP de Grande-Bretagne: derrière Vettel et avec Bottas, Hamilton sous pression à la maison

Devancé au Championnat par Sebastian Vettel, Lewis Hamilton, qui voit dans le même temps son coéquipier Valtteri Bottas se rapprocher dans son rétroviseur, est sous pression à domicile ce week-end lors du Grand Prix de Grande Bretagne, à Silverstone.

Faut-il y voir un signe de son humeur alors que des échos de mésentente avec son équipe se font jour ? Le Britannique de Mercedes a été le seul pilote à ne pas participer mercredi à une parade de promotion de la Formule 1 en plein centre de Londres.

Malgré les voeux de Liberty Media, les nouveaux patrons américains de la discipline, Hamilton a préféré prendre quelques jours de repos sur l'île grecque de Mykonos, en compagnie notamment de la top-model canadienne Winnie Harlow.

Confronté en conférence de presse jeudi aux critiques voilées de ses médias nationaux, le Britannique a assumé son choix, oscillant entre la gêne et l'agacement.

"J'ai essayé de me préparer du mieux possible et de me relaxer", a-t-il expliqué, évoquant une saison "intense" et la "pression" de s'imposer à domicile.

"En tant que pilote britannique, chaque année, vous devez gagner ici", a lancé le triple champion du monde, qui se doit aussi de rebondir au Championnat, sous peine d'afficher encore son habituelle soupe à la grimace.

- Bottas 'candidat' -

Car il n'y pas d'entre-deux dans l'attitude du Lewis 2017, au tempérament cyclothymique à l'issue des GP. Soit il a gagné et sourit à pleines dents, soit il n'a pas fait mieux que Vettel et paraît accablé par tous les malheurs du monde.

Bien sûr, sa personnalité de compétiteur acharné, ce qu'il est depuis son enfance passée sur un kart, ressort. Mais alors qu'il reste encore onze courses à disputer en comptant celle de dimanche, ces phases d'abattement peuvent surprendre.

Un début d'explication se trouve certainement dans l'émergence du Finlandais Bottas, qui le prive pour l'instant d'un mano a mano avec Vettel susceptible d'entrer dans la légende de son sport, une notion à laquelle il est très attaché.

"Il est seulement 15 points derrière moi, ce qui signifie qu'il est plus près de moi que je ne le suis de la tête du Championnat", constate Hamilton, à 20 points de l'Allemand.

"Valtteri a réalisé un travail fantastique en Autriche (pole et victoire le week-end dernier, ndlr) et je suis sûr qu'il se battra pour le titre jusqu'à la dernière course de la saison", assure-t-il.

Ce que Bottas confirmait à l'AFP mercredi: "La saison est encore longue mais je suis définitivement un candidat pour le titre. Je vois course par course, mais c'était un bon week-end en Autriche et je vais essayer de rester sur cette lancée".

- Stratégie du pilote en péril -

Par ailleurs, Hamilton pensait peut-être que Vettel serait davantage affecté par la polémique qui a suivi leur accrochage à Bakou, mais le quadruple champion du monde, contraint de présenter ses excuses, semble avoir déjà évacué l'épisode.

L'ancien de McLaren avait perdu l'habitude de devoir surveiller plus d'un pilote en course, puisque, ces dernières années, l'adversité se résumait à son ex-équipier chez Mercedes, l'Allemand Nico Rosberg.

Entre 2014 et 2016, il a décroché 31 victoires et 12 deuxièmes places en 59 courses et ne paraît pas s'être encore complètement ajusté à cette nouvelle réalité.

Si, depuis le début de la saison, Hamilton a été incapable de gagner deux fois d'affilée, il n'est en revanche jamais resté plus de trois courses sans s'imposer. Un troisième échec de rang, surtout sur ses terres, serait un coup dur, d'autant qu'il reste sur trois succès dans son Grand Prix national.

"J'espère pouvoir me servir de Silverstone comme d'un tremplin pour la seconde partie de la saison", souligne un Hamilton qui joue la stratégie du pilote en péril, tout comme Silverstone.

Les propriétaires du circuit ont en effet annoncé mardi qu'ils allaient activer une clause de rupture qui remet en cause la tenue de la course au-delà de l'édition 2019.

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