Accueil Actu

GP de Grande-Bretagne: Hamilton prince de Silverstone, Vettel roi menacé

Un point, c'est tout... Tel est l'écart qui sépare désormais Lewis Hamilton, vainqueur pour la quatrième fois consécutive dimanche du Grand Prix de Grande-Bretagne, de Sebastian Vettel, fragile leader du Championnat du monde de Formule 1, avec lequel Silverstone n'a pas été tendre.

On ne pouvait rêver meilleur +cliffhanger+ alors que le cap de la mi-saison vient d'être franchi. Le duel qui oppose le Britannique à l'Allemand depuis la première manche australienne a pris encore une dose de piquant.

Le week-end anglais n'a réservé aucune surprise au héros national, qui s'offre une cinquième victoire devant son public, égalant ainsi son compatriote Jim Clark et le Français Alain Prost.

"Le soutien a été immense, a commenté Hamilton, arrivé en retard en conférence de presse après s'être offert un bain de foule désormais incontournable à Silverstone. Je suis vraiment fier d'avoir pu faire ça pour vous tous."

Le sort a été bien cruel, par contre, avec Ferrari. Et Vettel plus particulièrement, qu'une crevaison spectaculaire dans le 50e et avant-dernier tour a privé de précieux points.

L'Allemand a longtemps oscillé entre la troisième et la quatrième place, subissant les assauts du Néerlandais de Red Bull Max Verstappen d'abord, puis du Finlandais de Mercedes Valtteri Bottas. Il sauve les meubles -et sa tête au Championnat- en terminant septième.

"Cette course n'a pas été positive pour nous mais le bilan global est positif, voulait tout de même croire le pilote Ferrari. Il ne faut pas juger en fonction d'une course. Il faut accepter la défaite, même si je déteste perdre."

Même punition, à peine adoucie par la montée sur la troisième marche du podium, pour son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen. Celui-ci a vu la deuxième place lui passer sous le nez au 49e tour, également suite à une crevaison.

- 'Investigation' sur les pneus des Ferrari -

"La cause de ces soucis est actuellement en cours d'investigation, en collaboration avec l'équipe", a fait savoir Pirelli, fournisseur des pneumatiques de la F1, dans un communiqué.

Là encore, ce sont les Flèches d'argent qui en ont profité, Bottas assurant le doublé après être patiemment remonté de la neuvième position sur la grille.

"C'était le week-end parfait pour l'équipe, a noté le Finlandais, qui fait figure de troisième homme dans la lutte pour le titre mondial, à 23 points de Vettel. De mon côté, c'est incroyable ce que nous avons pu faire aujourd'hui. Kimi était trop loin pour espérer prendre la deuxième place, et puis nous avons eu de la chance..."

En conséquence, au classement des constructeurs, l'écart en faveur de Mercedes, dont la suprématie n'a pas un instant été contestée ce week-end, grimpe de 33 à 55 points.

Pour Hamilton, qui a décroché samedi la 67e pole position de sa carrière en F1, se rapprochant à une unité du record de l'Allemand Michael Schumacher, cette victoire est la conclusion parfaite d'un week-end qui avait pourtant mal commencé.

Le Britannique s'était dispensé de participer mercredi, contrairement à l'ensemble de ses concurrents, à une parade dans les rues de Londres, préférant prendre quelques jours de vacances en Grèce.

Dès le lendemain, il avait essuyé l'ire de la presse britannique, qui ne comprenait pas son choix d'aller se prélasser et faire la fête au soleil plutôt que de saluer ses fans anglais. "J'ai essayé de me préparer du mieux possible et de me relaxer", avait-il alors expliqué, évoquant une saison "intense" et la "pression" de s'imposer à domicile.

Ce nouveau succès dans son GP national lui a donné raison. Le prince de Silverstone a fait amende honorable.

À la une

Sélectionné pour vous