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GP du Brésil: veillée d'armes intense à Sao Paulo

Les excuses publiques de Vettel après ses injures à Mexico, le transfert du jeune Français Ocon chez Force India et Hamilton qui promet de tout faire pour s'imposer: la tension commençait à grimper jeudi à Sao Paulo, à la veille des premiers essais du Grand Prix du Brésil de Formule 1.

C'est sous un ciel bleu azur, mais qui ne devrait pas durer le reste du week-end, car les parapluies seront de sortie, que des ouvriers mettaient la dernière main aux installations autour et dans l'enceinte du circuit d'Interlagos, en partie rénové cette année.

Pendant ce temps, toute la journée, dans les stands, les mécaniciens terminaient de préparer les monoplaces qui entreront en piste vendredi.

Lors de la conférence de presse FIA des pilotes, le duel au sommet entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg était dans toutes les têtes, à deux courses de la fin de la saison.

L'Allemand peut devenir champion du monde au volant de sa Mercedes, dimanche, s'il gagne devant Hamilton, sur cette piste brésilienne où il s'est imposé deux fois de suite, en 2014 et 2015. "J'aime ce circuit, il me réussit plutôt bien", a lancé Rosberg.

Mais Hamilton, qui n'a jamais triomphé à Interlagos, promet "de faire de son mieux cette année. Je ne comprends vraiment pas pourquoi je n'ai jamais gagné ici. J'ai toujours tout fait pour m'imposer !", a-t-il assuré.

Assis à côté du Brésilien Felipe Massa (Williams), qui prendra sa retraite après le GP d'Abou Dhabi, fin novembre, Hamilton est apparu souriant et très détendu, prenant le temps de plaisanter avec les journalistes ou de prendre des photos.

Les autres pilotes ont prévenu: ils ne comptent pas assister en spectateurs au duel des Mercedes.

"Même approche que d'habitude. S'il y a une chance, on va essayer de gagner", a lâché le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), 19 ans, connu pour son style de conduite agressif et assis à côté de Sebastian Vettel.

- Max la malice -

Le pilote Ferrari a profité de cette occasion pour clore l'incident qui l'a opposé au directeur de course de la FIA, l'Anglais Charlie Whiting, présent à la conférence de presse, un fait rare: il l'avait copieusement insulté à la fin du GP du Mexique, des propos retransmis par sa radio de bord.

"Je suis désolé pour ce que j'ai dit. Evidemment quand nous courons, nous sommes en train de nous battre... Je pense que vous pouvez comprendre pourquoi je n'étais pas très content à ce moment-là. Je suis ravi que Charlie accepte mes excuses", a fait valoir le pilote allemand.

Il s'était déjà excusé par écrit, juste après la course de Mexico, et avait évité une sanction. Whiting s'est dit "prêt à lui pardonner et à passer à autre chose".

Le jeune Verstappen, toujours aussi malicieux, a proposé de ne plus retransmettre les conversations radio: "Si vous donnez un micro à un joueur de football, imaginez combien d'insultes il va prononcer en une seule rencontre".

Les incidents de Mexico ont donc été passés en revue, en présence de Whiting, puis l'écurie Ferrari a quand même demandé la révision de la pénalité de dix secondes infligée à Vettel pour une manoeuvre dangereuse vis-à-vis de l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull).

La Scuderia explique cette décision par "un nombre d'éléments nouveaux qui sont apparus", sans plus de précisions. Vettel, 3e sur la piste et présent sur le podium, a ensuite reculé à la 5e place, plusieurs heures après l'arrivée, à cause de cette pénalité.

La journée de jeudi a également été marquée par l'annonce de l'arrivée en 2017, "pour plusieurs années", du Français Esteban Ocon, 20 ans, dans l'écurie Force India, aux côtés du Mexicain Sergio Pérez.

Ce dernier s'est également illustré en lâchant son sponsor, la marque de lunettes de soleil Hawkers, avec effet immédiat. Elle a publié un tweet moqueur sur les Mexicains après l'élection de Donald Trump. "Checo" n'a pas hésité à défendre ses compatriotes.

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